vendus par lots entiers sur les rives crues
souvent par leurs frères
mais non les chefs ne sont jamais des frères
asservis dans la force ouvrière pour oublier
le labeur des bras des pieds des mains
au service des maîtres dieux autoproclamés
transformés en bataillon dans la fraîcheur du matin
au nom d’idéaux élevés au bénéfice des puissants
seuls les patrons en tirent profit immédiatement sans sueur sur les mains
mis en concurrence par milliers ou au détail
pour construire sur les chaînes
le produit moderne de leur esclavage
manipulés en tous temps tous lieux et nations
tout en sachant mais en ne comprenant pas
le fin mot de l’histoire ni le pourquoi du comment
puis revendus par lots dans la concurrence mondiale déployée
à l’étroit dans l’enfer des cités aux mains de bandes sans foi ni loi
le drame se reconstruit dans la mémoire perdue de ceux qui veulent oublier
les illusions finies de la lutte inégale de l’espoir contre le désespoir
San Salvador, 2009, in Partitions inégales.
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