rassure-toi le cœur tient bon
et je ne verse pas dans une tragédie noire
je mesure l’écart du moment
entre le rêve le plus fou
et l’exécrable réalité insane
aucun but ni objet ne peut renflouer
le manque qui bride et dévore le foie
du petit dieu hurlant
l’unité s’est construite
entre le poème de vérité
et le labeur qui tremble avant l’aube
les chemins se sont enfin reliés
pris dans la gangue d’autrefois
et le néant mesuré
la place est faite nette
et nul monstre ni calamité
pour endormir mes enfants sages
devant l’ignorance qui menace
et foudroie sur place ces cadavres
ambulants qui ne comprennent rien
à la cause du pourquoi du comment