Où sont passées mes Italies la parure des origines les langues vives musiques écarlates ce pays de toutes les lumières chromatiques
Le calque de l’adolescence
Tout ce qui fut
perdu comme dans une violente tempête
un passé escamoté entre le nord de la vallée du Pô et le nord vénitien
Rependre Benito l’imbécile par les pieds à un réverbère
C’est comme si se trouvaient effacées la totalité des empreintes
figées dans la glaise
écartelées entre les fossiles égarés
prisonniers des alluvions
une nouvelle essence
dans une histoire de contradictions jamais forcloses
Depuis l’aube renaissante
engendrée par le mouvement de la marche
dans la mémoire
territoire de la source
Demain ne sera jamais trop tard
et nous ne ferons jamais carrière hormis au sein des pierres
la censure connais pas
tout ce que je saisis tient à la matière
au sang à la merde au rejet et à la poussière
Tous s’éteignent
se taisent devant tous les pouvoirs pour se faire consoler de leur lâcheté originelle les acomptes au panier ah les beaux organisateurs du complot suprême
contre vous-mêmes
Souriez les premiers
de votre peur
souriez enfants faciles à combler et digérez la bonne purée
il fait chaud il fait très bon
vous ferez d’excellents banquiers patrons et des pères absents
ou porions
plus possible l’eau dégringole dans la nuit des mines
Demain on solde c’est la libération du supermarché