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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 17:59

- 19 -

 

 

 

En saluant ce soir mon étoile

Sous un ciel miroir

Je cherchais mon chemin

En relativisant ma place et

Je tendais la main vers un point

Lumineux qui me racontait aussi

Des histoires

 

En cherchant le chemin d’où l’on vient

Et tenter de trouver une voie

Vers ce qui sera

Je fais le lien

Entre une fuite éperdue

Et l’infime pouvoir des choses

Les arbres bruissent et un souffle frais

Adoucit l’air lourd de la journée

Les heures sont passées dans leur violence

Continuelle puis le calme est tombé

Avant que ne recommence le duel prochain du jour

 

On peut emporter le monde

Dans sa poche

Chercher ce qui n’existe pas

On peut aussi s’inventer des chimères

Mais je sais que l’on m’attend de l’autre côté

Cette frontière qui n’en est pas une

Le voyage est distrayant

On boit sec

Et on mange pour ne pas s’ennuyer

 

En cherchant ce soir mon étoile

Dans la carte d’un ciel assombri

J’attendrai le lever des nuages

Pour deviner mon devenir

Assis la tête en arrière

En pensant à mes lendemains

Aux mots qui s’accrochent à ma main

Au désir qui naît

De voir le jour prochain

 

Plus de dix mille nuits

A regarder le ciel

Et mon étoile est toujours à la même place

Elle m’attend certainement

Moi je la regarde à chaque fois étonné

De se sentir observé

Avec toujours les mêmes questions

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 00:50

- 18 -

 

 

 

Pour tout dire

Il fallut des souvenirs et du courage

De la volonté et du temps pour regarder

Un passé qui vibre de sa chair

Il faut un peu de lettres

Franchir le pas

Et lancer à l’océan des hommes

Une bouteille où se conservent

Les messages transmis à l’inconnu

Il faut être un peu fou

N’avoir rien d’autre à faire

Etre convaincu du caractère vain

Et définitivement insensé de la démarche

Se présenter chaque matin chaque midi

Ou en fin de soirée devant le drap

Inquisiteur de sa mémoire de ses yeux

Tournés vers ce qui fut pour tenter

De deviner ce qui sera à l’abri

D’un monde qui aujourd’hui n’intéresse

Plus grand monde dans ce théâtre

Bercé par les vents

Où des jeux se sont joués

Où l’on fut souvent le perdant

Alors qu’il aurait fallu vivre

Rire à en pleurer jouir de chaque instant

Voyager et manger

Tout ce qui passait devant les yeux

Et la bouche

Dévorer l’essentiel

La force vitale

Qui nourrit l’esprit plus que le corps

Qui construit mille univers

Et bouscule les idées reçues

 

Celles de la politique sont médiocres

Et ne comblent jamais les espoirs

Bien que ce soit la seule raison

Et la seule cause qui fut plus belle que belle

 

Il ne reste plus rien

C’est pourquoi il ne se passe plus rien

Dans une dictature d’un genre nouveau

Quand les hommes taisent leur force

La ville devient un musée inélégant

 

Seuls les cris des enfants

Réveillent l’avenir

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 09:10

Puisque tout est interdit

 

 

 

 

Puisque tout est interdit

on peut tout se permettre

 

 

Vladimir Vissotsky

 

 

 

Puisque tout est interdit

Comme du temps de Molière

Ou de la Cinquième République

Psychopathe et rigide la France est

Et a toujours été le pays de l’ordre noir

Du silence morbide de la bourgeoisie

 

Comme du temps de Monsieur de Molière d’Ariane Mnouchkine

Qui a émerveillé mon enfance

Pour sortir du monde ouvrier payé aux pièces ou à l’ouvrage

Pour une semaine de 40 heures

Du temps où tout était interdit

Mais certainement moins qu’aujourd’hui

Car aujourd’hui dans l’ordre avancé

Tous les partis syndicats et élus crachent le même mot

La même langue de leur bouche identique corrompue

La même partition inique de l’hypocrite médiocrité

Avec pour mots d’ordre

Guerre à la jeunesse à la vie à la beauté

Guerre à la liberté

Et ils disent en cœur de cul de poule offensée

 

Interdit de parler

Interdit de rire

Interdit de chanter

Interdit de jouir

Interdit de marcher sur les pelouses

Interdit de fumer

Interdit de manger bon et gras

Interdit de muer

Interdit de rouler vite

Interdit de conduire la nuit

Interdit de courir

Interdit de faire du patin à roulettes

Interdit de klaxonner

Interdit de s’embrasser

Interdit de courir après le train

Interdit de ramasser

Interdit de déposer

Interdit d’apprendre par cœur

Interdit de travailler

Interdit d’avoir peur

Interdit d’accueillir à bras ouverts

Interdit d’être amoureux

Interdit de jouer de la musique

Interdit d’écouter du jazz

Interdit de danser à un ou à plusieurs

Interdit de jouer du clairon

Interdit de posséder un coq

De manger du cochon

Interdit de jouer au ballon

Interdit d’accrocher son linge aux fenêtres

Interdit de faire du feu

Interdit de cuir des sardines

Interdit de ne pas dormir la nuit

Interdit de boire du vin des bières

Interdit d’entrer sans cravate

Interdit de se baigner

Interdit de draguer

Interdit de se faire l’amour

Interdit de penser

Interdit de dire la vérité

Interdit d’user de bons mots

Interdit de relever la tête

Interdit de s’opposer

Interdit de défiler

Interdit de n’être pas croyant

Interdit d’être athée

Interdit de se mettre au soleil

Interdit de sauter dans les flaques de pluie

Interdit de pisser dans les glycines

Interdit de ne pas regarder la télé débile

Des chaînes privées et des chaînons publics

Interdit d’entrer

Interdit de boire dans la rue

Interdit de plonger dans l’océan

Interdit de laisser les enfants

Interdit d’être enfin seul

Interdit de sonner après minuit

Interdit de crier à toute heure du jour et de la nuit

Interdit de lire de la poésie

Interdit de ronfler dans le métro puant

Interdit de prendre sa voiture

Interdit de se déplacer gratuitement sur l’autoroute

Interdit de ne pas dépenser son argent

Interdit d’aider son prochain

Interdit d’être solidaire

Interdit de s’amuser dans les bars

D’écouter du banjo du jazz manouche du rock barjot

Du clavecin électrique

Interdit de dénoncer les impostures

Interdit de rire des corrompus

Des possédants ou du directeur du FMI qui gagne 200 000 euros

Par mois m’a-t-on dit le montant est très drôle

Interdit de critiquer les joueurs de football

A plus de 700 000 euros par mois

Interdit de choisir sa vie

Interdit de désirer

De se cultiver

Interdit d’avoir des idées sous peine d’être suspect

Interdit de déranger

Interdit d’être

Interdit de conscription des fois que ça donnerait des idées

Interdit de vivre

Interdit de lire

Interdit d’aimer

Et interdit de rêver

 

Alors qu’eux

Tartuffes en nombre

Roulent en diesel alors qu’ils prônent le naturel

Font le contraire de leurs idéaux

Ne payent rien repas concerts logement

Avec voiture de maître

Alors qu’eux clament

Faites ce que je dis

Mais ne faites pas ce que je fais

En toute discrétion solitaire

Gang bang sauteries légères

Parties fines

Voyages gratuits putes et cocktails alcoolisés

Alors qu’eux dépensent les deniers de la République

Trahissent à tout bout de champ

Communiquent leur lâcheté ordinaire

Jusqu’à ce que les citoyens imposés électeurs clament haut et fort

 

Quand naîtront enfin les nouveaux Saint-Just et Robespierre

Quand le tranchant fera trembler la bourgeoisie de verre

Quand des jeunes reprendront le flambeau des espérances

Quand feront-ils enfin vibrer la France

Balaieront toutes les frontières

Casseront les règlements stupides ignorants

Prévalant le danger de la vie

Sur la conservation des égoïsmes bien particuliers

Quand saurons-nous enfin notre vérité

Quand arrêteront-ils de nous prendre pour des enfants

Naïfs et serviles

Quand ne serons-nous plus méprisés

Comme des esclaves ou des jouets parfois utiles

Quand tous ces Tartuffes baisseront-ils la garde

Quand effacerons-nous ces mirages de nos mémoires

 

Car les Tartuffes ennoblis veulent tout interdire

Le tabac la voiture

La java du samedi soir

Les pains au beurre

La viande rouge

Le bon et le mauvais cholestérol

Les gâteaux à la crème

Les petits câlins

Les gros n’en parlons pas

La cigarette des premières boums

Le petit blanc sec des after

Et le café à toute heure

Ils veulent interdire

Les rassemblements de jeunes

Les fêtes dans la rue

Sauf les pride communautaristes réservées

Où on peut baiser se promener à poil même devant les maternelles

Ils disent toujours que

Sans gêne y a pas de plaisir

Mais ils distribuent les leurres

Des pincées de sable lourd sur les yeux

Car ils mentent comme ils respirent

Car ils trahiront toujours après leur victoire électorale

Et leur nom ne pèse pas bien lourd

Car l’histoire ne retiendra rien d’eux

 

Puisque tout est interdit

La seule et unique liberté qui nous reste

Est la liberté des mots

Tendres durs immoraux manifestes

La seule liberté est celle d’écrire de lire

La liberté de défaire les lois iniques

Car il faut renverser le cours des choses

Détruire l’ordre mafieux pourri

Le déshonneur de la République

Car seule la démocratie directe est juste

Et le crier n’est que justice

 

Puisque aujourd’hui tout est interdit

Que c’en est pire que sous Leonid Brejnev

Ou Louis le quatorzième Louis Seize étant un petit joueur

Car la censure économique est des plus abjectes

Qui détruit pire que l’oppression policière

L’édifice de papier doit être soufflé

Et que soit définitivement nettoyée la posture de l’imposture

La posture des imposteurs

Pour que vibre enfin le souffle de la jeunesse

Celui de la liberté

 

Car nous sommes redevenus des enfants

Qu’il faut protéger à tout prix

Contre nous-mêmes d’abord

Dans cette servitude nouvelle des autocenseurs

1984 gît à nos pieds

En n’étant plus libre

Nous n’aurions plus peur

Piètres aliénés infantilisés

Piètres démocrates affaiblis

Dévorés par les monstres qui stagnent en son sein

 

C’était là mon épigramme assassine

Dont les mots n’ont de trace ni de sang sur les mains

C’était là une épigramme pour la seule révolte

Pour le souffle de la jeunesse et sa liberté

Une épigramme de vérité

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 18:52

- 17 -

 

 

 

La vie s’annonce doucement

Par la petite porte

Les lilas fleurissent chaque année

Et leur parfum violacé emportent les soucis

La vie s’élève par à-coups

Les connaissances s’accumulent

Et nos rêves sont souvent déçus

Car la vie des autres souvent déçoit

On attend toujours ce qui ne vient pas

Dans une impatience toute enfantine

Si on avait les mots pour tout dire

Dès le commencement

Mais on porte le silence

Plongé dans des yeux trop grands

 

Puis on se joue des scènes pour se prouver

Qu’on existe au fond

Alors que la parole première

Dans l’évidence de sa beauté

Transporte les êtres au sommet

De la gloire de l’humanité

 

La poésie est un luxe qui s’ignore

Dans une ferveur quasi religieuse

Il faut dire les mots quand ils font mouche

 

Ils font face à un désert

Qui prêterait à sourire

Tant il semble comique

Un désert de lunes tristes

 

Les questions peuvent se poser

A tout moment dans la clarté

Pourquoi tout s’est–il effondré

Pourquoi l’enfance fut trahie

Dans la mort

 

Un train parcourait la montagne

Ses banquettes de cuir craquelé

Marquaient les premières années

Du voyage de trente kilomètres

Sous les ponts torrents et rivières

Luttaient contre l’emprise des forêts

L’eau coulait de tous côtés


Un ciel noir crève l’abcès de l’horizon

Avant que des pluies torrentielles

Sèment un brouillard de chaleur et de beautés

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 22:39

- 16 -

 

 

 

C’était un temps où tout semblait possible

Et même si la vie était difficile dans chaque franc compté

L’espoir vibrait au sommet de l’enfance

Mais se remet-on jamais des tragédies infantiles

En bredouillant ses premiers mots

Et ses serments muets

 

Quand on était certains des promesses

Des jours futurs

Sans avoir déjà le regret

De ce qui venait à peine advenir

 

Ce territoire au relief inégal

Ce torrent qui rejoint une rivière en écume

Ce flot de boue qui balaye tout

Et ces forêts immenses qui absorbent

Ces lacs montagneux qui ne rejettent pas le corps des noyés

Et le jeu que l’on joue

Chez soi au lycée

Ce jeu refoulé de la mort

Et la peur de se retrouver seul tout seul

 

S’élever aussi haut que les arbres

Dans une société viciée

Sans but ni fondement

Voilà à quoi est désormais réduite

La génération de l’enfance

Prisonnière de sa propre destruction

 

Quand il n’y a plus de place

Pour la liberté de la jeunesse

Les élites puent l’arrogance

Et le mépris du peuple soumis

 

Les choses ont changé

Dans l’ironie du mal

Et l’espoir s’est dissous

Dns l’indifférence générale

Du un contre tous

Du un contre tous

 

Il aurait fallu

Jeter les masques

De mensonges perfides

Des histoires à dormir debout

Il aurait fallu tant de choses

Pour enfin devenir

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 22:34

- 15 -

 

 

 

Les jours heureux se comptent

Des impressions de plénitude

De découvertes de nouvelles contrées

D’expériences à venir

Des sensations des saveurs

L’odeur de l’herbe et de la terre après l’orage d’été

La première vision de la mer Méditerranée

L’étranger et ses routes ses maisons

 

Les jours heureux se comptent avec les dates

Les actes marqués les cérémonies

Et les naissances de tous les enfants

 

Les jours heureux arrachent la mélancolie

La folie médiocre quand il ne se passe rien

Et soulèverait des montagnes

Avec l’enthousiasme de croire

Qu’on peut tout changer

De sa propre volonté

De son unique force

 

Les jours heureux sont les rencontres

Des hommes et des femmes

Des amis et des concubines

Des amours d’un instant ou d’une vie

 

Les jours heureux se comptent

Et j’aurais tant voulu que tout cela dure

Insuffler ce bonheur

Malgré

Malgré

 

Les heures sont comptées

Et je sais cette vérité

Nostalgie des jours perdus à ne rien faire

Ne pas penser

Sans avoir pu être ce réalisateur

Le maître des partitions

Le metteur en scène

De tout ce cirque

Qui n’a jamais eu de sens

Alors que nous avions la prétention

De bouleverser le monde

Ne pas avoir eu le temps de le mettre en peinture

L’ordonnateur des romans

Et des poèmes en devenir

Les heures sont comptées et le temps passe bien vite

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 22:30

 

Elevé l’amour

plus haut que tout en ignorant la langue des amours privilégier la rencontre des femmes et leur conquête en devenir dans des sigles seuls repérés par les soins de l’amant la femme portée au cénacle rêvée comme un univers inaccessible et lointain si lointain je ne réponds pas au soupçon que je n’aime pas les femmes je les destine à de hautes destinées forme leur glaise les rend invincible les propulse au-delà d’elles-mêmes les transformant en libres individus quant à leur puissance nous ne sommes rien d’équivalent piètres jouets de nos sens et de nos sexes flétris je portais l’espoir de savourer l’eau de son corps nos bouches offrant des courants différents et féconds eaux de nos corps eaux prêtées et soumises aux plus dures épreuves eaux des tourments et des liens infranchissables je suis le gardien de vos barrages liquides et retiens ces berges à deux mains pour ne plus me noyer nos bouches se rendent le plus bel effet nos bouches se donnent à n’en plus finir nos bouches coulent de source mais les mots sont absents car la source est sèche depuis bien trop longtemps depuis le début peut-être mais personne n’a su ouvrir ces vannes essentielles le chemin s’ouvre comme s’ouvre une femme au désir surprenant travail de l’œil qui repère la voie possible en avançant dans les traces de nos pères la nuit semblait alors impossible je gardais la tête haute dans le silence des paroles pensées mesurées arithmétiquement en repensant à chaque lettre mot verbe et ponctuation dans une folie qui ne peut franchir la barrière des lèvres la langue du palais aucun son articulé aucun bruit élevé rien qui ne puisse faire exister une vie sensée

seules les jambes allégées de ce surpoids sensuel permettent d’avancer de rompre le cours du temps les hectomètres franchis dans la hargne de se faire mal pour punir le moindre muscle des mollets arpentant le chemin de la montagne les chevilles jonglant sur d’instables surfaces d’équilibre le ventre remue son infirmité l’effort joue au corps à corps et le temps se passe au fil des pas les gens parlent de tout et des riens essentiels qui font et défont la journée on n’en gardera pas grand-chose un bon mot une pensée claire jouée à faire de la politique le but du moment durant vingt ou trente années la vie française se résumait à ces idées qui font un pays un phare ou un modèle pour le grand monde un tigre de papier qui peut se noyer et se fondre dans le néant en quelques élections manipulées ou sous un orage épileptique l’illusion sans rêve bernée de tous les artistes chaque parole tue collabore au complot

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 18:05

- 14 -

 

 

 

Français vous m’émerveillez

Réjouissez-vous des sanglots à venir

Et des terres qui tremblent sous vos pieds

Que savez-vous vraiment de

L’honneur et la honte entremêlés

Et vos chagrins mous et innocents vous

Bouleversent toujours autant

 

J’abandonne c’est juré

Les sentences l’invective poético-litique

Ce que j’ai inventé durant toutes ces années

A écrire des discours pour moi seul

Et dénoncer les temps veules que je vis

Cela n’intéresse plus grand monde

Même mes amis préfèrent oublier

Leur jeunesse et leurs promesses jetées à l’aube

 

Je ne suis pas dupe pour autant

Je me suis trompé de métier

Et mon dur labeur ne me nourrit qu’avec peine

Je ne me plains pas

C’est en toute objectivité

Que je crache mes poèmes

Qui me détachent et délient ma langue

Car je veux être libre

Libre seul sinon accompagné

De mes amis et qui ne veut

Eprouver la dure loi du genre

Faire naître de nos mains

Ce qui bouleversera nos enfants

Qui un jour apprendront à lire

S’ils en ont le courage

Ou la force

 

Le ciel change avec le jour

Et le soleil répand sa vie sur mon bras

J’abandonne ce soir cigarettes et café

Pour survivre dans l’espoir

De voir le second jour

 

Et si je pose la condition

Comme un avertissement ou un clin d’œil au hasard

Si la route ne se réduit pas à sa poussière

Et que demain verra le jour

Je jure tout ce que voulez

Sur tous les livres ou les croyances

Je jure sur ma tête l’essentiel et le futile ma délivrance

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 17:14

- 12 -

 

 

 

L’inventaire se prolonge

Et le cercle s’élargit

Dans des mémoires bien vivantes

Bien que le monde se métamorphose

Après l’avènement de chaque génération

Incapable de faire le lien avec les précédentes

Et les nouvelles qui flambent chaque jour

 

Les souvenirs deviennent des sarcophages

Et dans l’archéologie du présent

Il n’existe plus de vainqueurs

Car nul n’est plus innocent

Que le citoyen télévisuel

 

Vous me direz

Il rabâche

Au fil des mois et des années

Les élégies s’accumulent et les poèmes

Programmes tempêtent contre vents

Et marées devant le mur invisible

De la censure pire

De l’autocensure qui éteint étouffe

Assouplit la moindre velléité

D’inconvenance républicaine

De mon côté je ne dis rien et n’en pense pas moins

 

Car le jeu s’est fait

Et les moins de trente ans ne peuvent pas savoir

L’histoire du désastre

On nous dit que l’histoire est un monstre froid

Que la philosophie ne sert à rien

Et la poésie l’arme de tous les dangers

Soit pliez oui pliez-vous

Aux ordres aux consignes

Décrets lois circulaires

Obéissez puisque même dans le refus

Vous êtes conformistes

Vous ne pouvez pas savoir et ne voulez pas

Connaître l’origine du mal

Des maux pour être honnête

 

Le jeu s’est fait

Pour aboutir aux pires désastres

Et nous tous

Sommes les complices

Bourreaux et victimes à la fois

Tel est la morale des fascismes

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 20:00

- 11 -

 

 

 

Quand le ciel rejoint la mer

Dans sa couleur terrestre naissante

Revenus à l’origine des mondes

La Manche ouvre ses bras au Crotoy

Et les galets chantent un chant étrange

Un rythme endiablé

Et il n’y a plus de place sur la terre

 

Vu sous cet angle droit

La nature garde son mystère

Et les hommes restent des pantins

Articulés par leurs ambitions médiocres

 

Trempés comme des seaux par une pluie de grêle

Nos vêtements ne cachaient que l’essentiel

Et ses seins vibraient festonnant

Dans le froid de l’hiver qui se terminait

En grandes pompes

 

Le thé brûlant nous ramenait dans l’univers humain

Et j’aurais voulu

Si j’en avais eu les moyens

Te payer cette nuit d’hôtel

Pour te sabrer les reins

 

On ose rarement à proposer l’impossible

Au sexe féminin

Au motif qu’elles ne peuvent comprendre

Notre force ni notre désir immédiat

Pour assouvir l’immensité finissante

La torture primaire

 

Et l’on se tait

Fuyant du regard

Car on se mésestime

En général

Devant l’innocence

On se consume

Pour s’éteindre un beau jour

Définitivement

 

Il n’y a de lois en rien

Et la démonstration est spécieuse

Dans de si longs développements

Mais les regrets s’accumulent

Pour devenir de sombres nuages

Qui éclatent au moment où l’on s’y attend le moins

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