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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 18:29

 

alors que tout fait semblant sur le monde

et que l’on rit de tout

 

On rit de la vie

pour imposer un silence suspicieux

à la superstition

d’une mort complice

 

 

 

 

S’inscrire en faux

à l’encontre d’une logique

les questions s’agrègent

et le courage se meut à peine

à partir du chemin des archives du futur

 

 

 

Le présent quant à lui est toujours si pauvre

 

 

 

 

                   Pour ma part la poésie totalisante de la vie se conçoit comme une acception métaphysique mais dont la dimension raisonnée appartient au domaine du réel, c’est-à-dire de l’humain.

                   Nulle comparaison autarcique, aucun contresens à l’affiche, des mots réverbères allument parfois une nuit sans lune.

                   Par delà les océans, les poètes remplissent une mission au cœur de tous les stades, pacifiques, et comblent ainsi la solitude ; ils trompent les défaillances politiques. Ils tendent la main vers ce peuple tangible…

 

Avec pour sujet : Transformation et émancipation poétique comme pédagogie de l’existence.

 

 

Répondez à la sentence, telle semble l’invective du nombre.

Avec pour enjeu sensible, la liberté !

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 18:42

 

II

 

 

 

Nos livres seront

nos bombes

 

 

 

 

Dans un avenir proche

auquel rien ne ressemble

le passé des siècles se présentera

à la lumière et se mettra debout pour de bon

à l’est des montagnes calcaires

ouvrant enfin le chemin bleui des espérances

 

 

Qui lira ces lignes de sang

noyant le message dans la gangue de glace

le cœur des forêts a tant gagné sur l’homme

qui en perd pour cela son humanité

 

 

POURTANT

 

 

Je plains les fils des sacrifiés

les cris des mères averties

et la terre de posséder un tel maître

aux mots d’ordre sombres d’avanies

 

 

 

J’emprunte désormais une autre langue

un autre chemin

et mesure le temps à l’aune de la patience

 

 

Mais en définitive quelle voie emprunter

 

 

Aujourd’hui

il n’est de dieu qui ne soit

inventé par l’homme

quand tout semble défaut

que tout manque

même dans les meilleurs moments

une absence irréelle des souvenirs

 

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 18:25

 

 

Nous voilà redevenus

écho

à la douleur des hommes

 

 

 

 

 

Je me vois vous voir

mais je ne vous vois pas

surtout je ne me vois pas

 

j’ai peur me croirez-vous

de ne jamais m’être vu

 

 

 

 

 

 

 

Depuis l'empire est nu

plein de fjords et de forêts

charnues

 

 

 

 

 

 

Pourquoi se retrouver

dans le dédale de vos bras éteints

pour ne penser qu’à vous

mais pourrons-nous retrouver

 

l’éclat des vérités

 

 

 

 

 

 

Que s’est-il passé

que nous ayons permis

de laisser passer

sans aucune façon de réagir

de lever le nez les sourcils

que sais-je le menton

et accepter l’inacceptable

avec toujours l’envie prenante

de vomir

 

 

 

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 18:18

 

Salut l’ami lunaire tu as le corps gras et les idées claires

Mais ton rire désespéré l’emporte sur toutes tes lacunes

Tu craches comme tu bois et mange à l’envie tu es bien

Plus fort que tu ne le crois tu cries siffles vitupères et puis

Tu ne marches pas bien droit mais que te dire que je ne

Lise la colère les désastres des femmes à genoux et les

prières mortes avant d’être dites avalées dans des fumées

froides et sales tout contre toi est la vie de passage raide

la frontière entre sept mondes déçus les poussières des

ministres traîtres et les poètes aux idées préconçues les

braves gens finiront par te dénoncer à l’enfer les araignées

noires marchent déjà sur ton corps et tu te dépenses sans compter

mort avant d’être mort assis dans le pays imaginaire sacrifié

mis en croix mis en bière tu avales et tu gonfles comme quand

tu étais petit à souffler la nuque des aimées leur cheville métallique

et la langue offerte

pourtant tu le sais tu es l’aimant qui n’attire que le fer la fonte

du marteau à l’enclume l’espace d’une triste seconde la honte

oui la honte n’a qu’à bien se tenir

 

 

Comme un avant-propos au mensonge

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 13:51

 

 

Sourde colère

l'entretien dura plus longtemps qu'une chimère

tache absolue d'une mère qui répète à son fils en silence

les repères des mystères des vices et l'âpre jardin des femmes

remède sans fard à une lubricité animale ni moins ni plus stupide

la cérémonie coule la suave saveur des larmes

et l'ombre s'en va au présent du devenir

que fais-je faire du savoir d'un plaisir curieux on dirait solitaire

pris par le menu le jet d'un soleil dans un regard d'avril prisonnier de yeux clairs

que jamais l'on ignorât dans la foulée des supplices

qu'apporteraient les questions demeurées sans réponse puisqu'elles furent rapportées

oubliez les prémices l'intuition l'injustice

une science calculée soumets la volonté à tous les profits soumets le cœur

aux ardences de précipices la rancœur se cache derrière les saisons

ruinées par tant d'irraisonnés malmenées dans un chaos de l'impossible

l'extravagance veille sous les frontispices

la mise en marche a des ratés et tu t'en vas mesurer les tailles des pénis

des statues de bronze sous la honte des projecteurs

le film a commencé sourde colère devant le Mur des Fédérés

  

Et le roman commence

 

 

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 22:16

 

 

Appeler le lendemain

C’est se tourner en vain vers un passé pré-supposé qui appartient à une sorte d’inventaire et où la frontière entre le réel et le vécu intériorisé n’est pas claire

C’est réapprendre ce passé qui n’a d’existence tangible que le souvenir lointain indirect que l’on en garde dont le résultat n’est qu’une interprétation a posteriori de ce qui s’est passé dans les faits

Ecrire le passé est aussi improbable que de prévoir l’avenir alors que personne n’a tenu de micro enregistreur et de caméra pour saisir à l’instant précis dans une situation donnée de ce qui fut dit de ce qui fut sous-entendu et dans quelle posture quel regard quelle attitude générale qui peut remettre en question par le recours à l’ironie ou de l’interrogation le sens clairement déchiffré dont un seul et unique émetteur a voulu dire un message alors que certainement l’interlocuteur n’a éventuellement ni saisit et le contenu et le texte et qu’il s’est ainsi fourvoyé sur le sens

 

La poésie nettoie cette hécatombe de quiproquos potentiels et inonde de sa sagesse les univers réduits à l’unité des centaines que dis-je des milliards d’hommes qui depuis sont seuls

 

 

 

 

  

 

Aujourd’hui

ne restent

que les évidences

pourtant

si éloignées

des préoccupations

militantes

 

Aujourd’hui se meurt

d’ennui

 

 

 

 

 

 

Souvent les meilleurs instants sont les préliminaires une philosophie préparatoire de l’attente ce qu’il y a de meilleur

 

 

 

Allez

je

vais

faire

cuire

l’eau

des

pâtes

 

 

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 21:12

 

En donnant à lire et à voir je reprends lien avec ma légende en me racontant une histoire pour aider les enfants à dormir je reprends le fil des vingt-cinq générations passées qui n’eurent pour loisir que le temps d’apprendre à survivre contre le froid la guerre et la faim je sens leurs peines et leurs joies faibles de respirer parfois sous la liberté du souffle chaud d’un soleil peu généreux dans les montagnes qui les virent naître malgré eux

En donnant à lire et à voir ce qui ne peut être entrevu derrière le calme des poèmes jetés au silence des couloirs c’est la tentative de relier l’homme connaissant au jeu de rôles dont les règles induites mènent nécessairement à des catastrophes volontaires

Des fables régissent désormais l’impossible avenir où l’on s’ennuie souvent faute de savoir vivre

 

 

 

 

La poésie n’offre pas de plus-value hormis le spectacle offert par ceux qui possèdent l’étoffe de poète et qui vivent de leur représentation

En fait ils vivent par la poésie

Ils prennent mais le rendent bien

Ils ne jouissent jamais comme des banquiers ou des actionnaires contents d’eux

 

 

 

Recouvert d’une lente couche de poussière

La musique résout et secoue tous nos problèmes

 

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 18:26

 

 

Oublie qu’il existe

le soleil et la lune

 

 

 

 

 

Oublier le désir serait nier la volonté de pousser sans cesse la porte de chaque jour contre ce formidable ennui

Le seul moyen de lutter de se prouver ainsi de l’état d’être vivant se pencher raconter et dire dans un art quelque peu martial à l’égard de soi-même et ne jamais arrêter la quête ce chemin imaginé

Alors que toute suspension de ce phénomène et je pèse les termes aboutirait à l’assassinat des années de recherche

A moins qu’une nouvelle voie une nouvelle veine dans un alibi taillé sur mesure redonne la raison de poursuivre la route d’incertitudes

 

Froidement le choix radical devient l’écran de fumée une déchirure

Beaucoup refusent le danger de se compromettre

 

 

 

 

 

Devant la trahison des ruines quel parti choisir afin de lever le voile des origines

quel programme défendre au nom de l’humanité naissante et renaissante

qui porte sa raison d’être et reporte l’heure de choisir sans cesse avec la peur au ventre

de la conspiration

C’est pour cela qu’aucun étendard de générosité ne se lève que la fraternité est oubliée

et que la fièvre de l’incertitude hante les haines noires de toutes les guerres civiles à naître

 

 

 

 

La démonstration peine mais la vision est si claire

que nul

je

dis bien

nul

ne l’acceptera

 

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 17:57

 

Demain il faudra se lever

Se nourrir se reproduire œuvrer

Pour seulement pouvoir survivre

Si proche du laid des assauts médiocres

si loin de la beauté du petit jour

et du sentiment d’être libre

quand soudain un aveugle et un sourd nous rejoignent à l’office

 

 

                                   Toujours

                            l’humanité ruine son visage

                            toujours

elle tait

et se réfugie

dans la beauté

du diable

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quand plus rien ne bouge

plus rien ne se construit

que la mémoire fatigue

alors que se meuvent plus loin

les lumières des bouges

 

 

 

 

 

 

L’apprenti jette sa clé

Qui peut aujourd’hui chercher les raisons des mots orchestrés

 

 

 

 

On apprend incidemment les causes du supplice les silences clairsemés au terme des photographies jaunies les postures la geste et les visages avec le même regard laconique c’est un peu comme si la foudre tombait par là toutes les huit jours ou que

 

 

 

 

 

Souvent quelques phrases bousculent toute une existence et déterminent de ce pas des années formant un lien de rupture entre le désir et la volonté de vivre ce qui hante l’homme sans penser au lendemain au quand dira-t-on et aux hypothèses relayées par l’air du temps

Quand quand

serons-nous réellement libres

 

 

 

 

 

 

J’ai toujours poursuivi une immensité de chimères

 

 

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 21:21

Jean-M. Platier

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier 

je reviendrai

 

 

 

 

 

à tous mes Camarades Poètes

ceux qui sont tombés

ceux encore debout

 

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, ce qui n’a pas été prévu survient. Les riches deviendront moins riches, les pauvres, plus pauvres.

Ils se regarderont de nouveau dans les yeux.

 

Sens du regret

 

 

Mais finissons-en avec ce film néo-réaliste. Nous avons abjuré ce qu’il représente. Et refaire

 l’expérience ne vaut la peine que si on lutte pour un monde véritablement communiste.

 

La récession

 

 

in La nouvelle jeunesse

 Poèmes frioulans 1941 – 1974

 

 

 

Pier Paolo Pasolini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration

Trop ont vécu

Comme nous vivons

Pour que nos vies aient un sens

Trop sont morts

Comme nous mourrons

Pour que leur mort ait un sens

 

 

in La mort c’est pour les poires

 

 

 

Dashiell Hammett

 

 

 

 

  

 

I

 

 

 

 

Réveille les enfants,

pour leur dire

qu’elles sont vivantes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sujet

 

Quelle vie nouvelle

clamer

au-delà du pouvoir des mots

de leur signification étroite

pour enfin dire

la vérité à ceux qui furent des enfants

 

 

que dire sinon que les ronces protégeaient la forêt des intrusions étranges que leurs fruits mûrs et noirs de l’automne faiblissant s’offraient à la déchirure des doigts marquant de leur sang violet la surface des chairs pour faire ainsi ressortir de vastes empreintes digitales progrès dans l’attente des confitures hivernales une épitaphe le souvenir du regard planqué dans les pierres du mur assemblées le regard triangulaire d’une morsure possible tout se joue dans cet espace infime d’un instant affublé d’une frontière entre le possible et le non possible entre la vie et le mouvement de l’incertain qui peut briser l’histoire d’un seul coup établissant selon la manière du destin cette frontière lente et longue entre l’avant et l’après

 

après l’enfance on porte des masques indus attribués selon le hasard des rencontres

 

un poids vide hante les poches

d’où un métier sort comme de nulle part

 

les rêves éveillés demeurent les plus visibles

mais éteints ils perdent l’intensité de leur révolte

 

Jaillir comme un prêtre de l’usine

 

Crier tel un tigre que nulle force ne pourrait arrêter

 

Vivre éveillé pour ressentir la chaleur vibrer

 

Et se nourrir de toutes ces vies accumulées

 

Prononcer la phrase qui ruine l’écho

 

Et taire les paroles libératrices

 

 

 

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