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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 22:34

Le yéti est bourré réclame une autre bière

il est chauve et barbu l'air taré et ravi

sort pour pétuner sans doute qu'au Kiravi

il a ruiné son corps et son cœur que la bière

recueillera bientôt en ultime ornière

il insiste le bougre assis sur mon avis

la tête étoilée d'un rescapé du navi-

re des timbrés où l'on n'apprend pas les manières

moi je bois mon Perrier en hasardant ces vers

songeant qu'il faudra tenir encore un hiver

à refouler la nuit qui vous embobeline

elle vous colle aux pieds comme dans ce couloir

en rêve où je fuyais d'un impuissant vouloir

la sorcière qui nous coursait moi et ma pine

Laurent FOURCAUT

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 09:35

Soirée Beaujolais Nouveau Contoir des Marais

"Buffet libre-service offert par le Contoir"

la soirée à ce compte n'est nullement foir-

euse on pense au temps béni où l'on se marrait

sans se pourrir la vie à songer sans arrêt

au mouroir des marais que nourrit chaque soir

sous la brume et la nuit quand toutes choses choir

cet heureux temps n'est plus où l'âme se mirait

dans l'eau de la rivière ou le clair de la lune

de bon cœur ici l'on dilapide ses thunes

à boire un vin ravi de se savoir nouveau

l'eau du canal se gèle derrière la porte

l'est plus profond plus doux que n'est le caniveau

buvons pour savoir ce qui à la fin importe

Laurent FOURCAUT

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 21:12

L'ouest est de cuivre clair puis dégradé de bleus
du plus pâle au radieux jusqu'à l'étincelante
mer au-delà du port tant que la lancinante
mélancolie se dilue dans l'anti-bilieux

le monde des confins qui polit les calleux
esprits reste à embarquer dans une Atalante
marinée dans le sel sereine et insolente
propulsée dans l'eau vive à force de vos nœuds

réparent des pécheurs filets à larges mailles
de nylon vert pour mieux piéger la cochonnaille
de la mer faune qui pourtant jouit de tout

or tel soit de nous autres nerveux le programme
ouvrir les fruits serrés vomir le Manitou
hors du monde chrétien oxygéner son âme

Laurent FOURCAUT

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 14:30

Ma voisine m'envoie ses cheveux dans la face

elle les a noirs abondants longs et frisés

c'est au Salon de la revue un lieu prisé

des amateurs de poésie loin de la farce

de la littérature de marché la garce

squatte les chroniques les shows télévisés

total le poétic se trouve ostracisé

et la gent au vers accro dispersée éparse

sauf à s'agréger dans les marchés les salons

où cerise sur le gâteau a few canons

vous frôlent de la poésie de leur derrière

c'est le dieu sans alpha du plus pur oméga

on s'emmure avec lui joie en le cabanon

pour le cribler de mots et ça lui est éga-

l

Laurent FOURCAUT

Salon de la revue. Paris, 11 octobre 2014

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 22:01

En enfilade

Elle montre ses cuisses gainées de bas noirs

non pas mais de collants attendu qu'elle porte

un short noir flottant qui masque à peine la porte

de son dédale intime on l'imagine moir-

é dans les rouge et noir il y ferait bon choir

les ailes décollées l'âme faisant la morte

velléité d'intégrité alors avorte

on ne reprendra pas à l'envers le couloir

la fille aux jambes nues mais pas crues est partie

par le trou donnant sur la place extravertie

lui le trou fait foi il mène droit à l'ouvert

où ça tourne rond ça tourne à la farandole

provoquant des dégâts au ventre de l'hiver

et un pic de folie chez le gars Mirandole

Laurent FOURCAUT

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 14:35

Beau cul que ce cul-là ample et qui bouge bien

l’angle d’avec les reins bien creusé est suave

elle passe et repasse d’un pas pas lesbien

à mes deux commissures un filet de bave

c’est l’oméga qui vit d’une vie d’amphibien

côté formes pardi et puis un noir de cave

autonome et aveugle à mon pauvre ophidien

c’est un dieu impérieux qui conchie les entraves

je demande à la fille un vin de pays d’Oc

à trois euros quarante une assiette de frites

je pourrais la toucher voir s’il n’est pas en toc

ce serait déroger aux préceptes aux rites

les deux fesses divergent l’est bifide cœur

devant le cul roi rien jamais qu’enfant de chœur

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 21:09

Un vieux vélo un peu penché d'un beau vert tendre
entre les rayons l'eau basse au port de Barfleur
lumière de fin août du feu avant la cendre
Renard écrivit là livre L'Ecornifleur

jadis je débarquai un matin à Port-Vendres
venant d'Alger où je naquis onze ans la fleur
du jeune âge n'ayant pas encore eu à vendre
mon âme au désenchantement ni à la peur

que la soirée dorée du port tourne vinaigre
tourne au rien écœurant que la jolie barmaid
à la fesse accordée au couchant et point maigre
se dérobe à ma prise et m'exclue de son bed

où gît la magie qui me berçait dans la chaise
longue du pont où j'eus cette leçon de baise
cosmique

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 22:50

Printemps chaud et humide un air mou et poisseux

orage de grêlons dans la nuit la journée

presque noire funèbre on a chaud froid vois ce

ciel grumeleux cette espérance vie mort-née

aussi ai-je concocté une passion se-

crète (plus maintenant) pour la bien couronnée

la montre mécanique aux organes osseux

toute jeunesse bue nourrie au Prytanée

un concentré de temps tenu dans un enclos

la météo y est d'une infime importance

mais la vie y palpite avec un fol culot

le désir y trouvant peu ou prou sa pitance

on fouine dans les caisses de vils brocanteurs

en quête de la tocante où gît le bonheur

Laurent FOURCAUT

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 14:45

Tags épais sur le mur rouges verts et bleu gris

que faudrait-il pour que ravigotés ils chantent ?

une bière de plus ? l'effondrement des prix ?

plutôt se laisser aller enfin à sa pente

la bague noire aux lettres mouille pour son bris

tant de mépris casserait ses reins à la rente

tu rases le mur te disant pas vu pas pris

mais ouvres la narine en suspicion de menthe

ou peut-être que la fausse rousse dont la

jambe toute apparaît par la jupe fendue

ferait fondre les bords que les êtres s'enla-

cent on jouit du réel dès que l'âme vendue

tu dis la chair est triste ? oui-da mais pour un soir ?

vois à quoi ça m'avance de toujours surseoir

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 10:18

SONNET DU TROU TOUT COURT

Écoutant le Bach bien tempéré de Richter
je pense au Tunnel des Facultés dans une autre
lumière un bleu glacé de blanc un plan d'asters
aspiré par le trou dans lequel rien se vautre

qui de soi n'ait fait le deuil que l'ogre mater
lui suce le suc réduit à balle d'épeautre
libre d'aller au vent sans demander d'alter-
native n'ayant plus rien du mien ni du vôtre

près du tunnel il y avait un magasin
où je voyais merveille des trains électriques
un rien qui enchantait plus que faisaient Basin
les garces qui l'envoyaient jouir à coups de trique

de là une rue descendait jusques à l'eau
de mer sauf erreur j'y courrais bien au galop

Laurent FOURCAUT

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