Le yéti est bourré réclame une autre bière
il est chauve et barbu l'air taré et ravi
sort pour pétuner sans doute qu'au Kiravi
il a ruiné son corps et son cœur que la bière
recueillera bientôt en ultime ornière
il insiste le bougre assis sur mon avis
la tête étoilée d'un rescapé du navi-
re des timbrés où l'on n'apprend pas les manières
moi je bois mon Perrier en hasardant ces vers
songeant qu'il faudra tenir encore un hiver
à refouler la nuit qui vous embobeline
elle vous colle aux pieds comme dans ce couloir
en rêve où je fuyais d'un impuissant vouloir
la sorcière qui nous coursait moi et ma pine
Laurent FOURCAUT
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