N’être rien
qu’un être d’actes
de films et de paroles
en somme une brève
parole avortée
mais avec les mots
de la revanche
écrite
jean-m.platier.over-blog.com
Le journal poétique de Jean-M. Platier
N’être rien
qu’un être d’actes
de films et de paroles
en somme une brève
parole avortée
mais avec les mots
de la revanche
écrite
Héros usés jusqu’à la corde
tous homme tués
plus aucun ne se soulève
de même que Jeanne
quand plus aucun ne se lève
las de l’habitude de survivre
quand hélas il faut bien se retenir
de succomber entre Sambre et Meuse
Suis cela ces lettres
à vivre ce qui reste
à réinventer
comme imaginer
ce premier souffle
à la lueur du jour éteint
escompté de revivre
le suivant rémunéré
comme un intime tour de force
sur le secret chemin de hallage
Etanche ma soif de devenir
par tranches de vies plusieurs
fois réunies
en un rite de rires soifs et délires
avant d’aborder le salon
de l’aventure des livres
ils défilent avant de donner
naissance à l’imaginaire
d’infantiles romancées
quand l’air le dispute à la destinée
Des astres clones
milliards de milliards possibles
reliés par la distance
qui d’autant les éloigne
de l’origine les unes des autres
c’est là un bel axiome
d’une physique accessible par le commun
milliards de connexions synchrones
tout ça pour ça
et mourir
dans l’antre du seul ennui
Ton corps sue
de savoir en bel été
transes et fardeaux
dans l’attente du café lent
en siestes pompé
car si avoir douze vies
arrive difficilement à parfaire un homme
on peut toujours rêver
à devenir un dieu
à celui qui peut peu
A la recherche du
temps béni
d’avant les naissances
entre le tout et le rien
une vie impossible
semée d’aucun trouble
jusqu’à ce matin ivre
qui tangue sur ce pont
du bateau qui roule
pour rendre son dernier pouls
Devant ce miroir sans tain
je cours santon me colle à la place
de l’unique mentor
au nom torturé de Vladimir M.
poète aux bras nus à la geste épique
car si je suis aussi grand que lui
et si j’ai la réputation d’avoir son regard
noir et sombre
la comparaison s’arrête là pour de bon
heureusement que la taille du fardeau
ne pèse rien devant l’éthique à fleur de peau
car s’il faut être aimé pour vivre
tout comme lui je survis
et me contente de le dire
plutôt que de finir la rosette
à la place du cœur
en sortant j’éteindrai les lumières
et boirai à ma santé
donnant le bras à mon porte-manteau
Nos maîtres menteurs
chantent à toute heure
des jours et de leurs nuits
ils pèlent leurs poèmes détruits
comme des patates chaudes
car leur peau pèse
par les pêcheurs de Dante
d’une peste bubonique
(ta m.)
Albatros
banane
cigarette
dévrôse
éléphantesque
famélique
gâle
habitude
ivresse
jean’s
kamarade
laid
maçon
nourrir
offrande
paratonnerre
quête
rêve
salute
théâtral
ubuesque
vache-à-lait
wagon-lit
xénia
yabonbanania
et zoé
soit vingt-six lettres pour se faire chier
dans le désordre amoureux