Si demain s’imagine
hier se réécrit sans cesse
dans le revivre de vivre
idéal aujourd’hui
de toutes faiblesses
jean-m.platier.over-blog.com
Le journal poétique de Jean-M. Platier
Si demain s’imagine
hier se réécrit sans cesse
dans le revivre de vivre
idéal aujourd’hui
de toutes faiblesses
Tel est le thème
en théorie
sans peau
alors aime
Au Jeu de Gilles
Ce qu'est poème
se créé
hors jeu
épisode 73
Mes yeux sont noirs de peau
ma langue est belle
on me l’a donné malgré moi
comme une chanson irréelle
durant 73 fois
un journal de chants éternels
en anglais cette fois
lose yourself
in 8 Miles avec Eminem
éminemment de classe poétique
une Romance & Cigarettes des
Toxic Avengers
réécoutés au bougé de chaque soir
avec Nina à Montreux
et Janis les mains dans les poches
mes yeux sont noirs de peau
ma langue est belle
on me l’a donné malgré moi
comme une chanson irréelle
durant 73 fois
les yeux dans les yeux sans jamais mentir
cette fois
juste pour se rappeler l’enfance de l’art
et les figures du style
mes empreintes
ces traces de roi et avec
la liberté pour principe
16 septembre
FIN
épisode 72
Combien de noms
combien de raisons
de l’emporter
masses hors contrôle
comme prisonniers
quelle heure est-il
à la montre de demain
pour pouvoir s’en aller
et voir plus loin
des horizons pleins
nous pourrions ensemble
délibérer de cet avenir
qui croît possible
juste devant nos mains
nous refoulerons les peurs
ingrates ou infondées
et nous pourrons ensemble
alors voler
et vivre enfin cette vie
offerte déclarée
sans lendemains
qui pouvons-nous bien croire
tous les mensonges politiques
les fadaises académiques
nous ne vivrons jamais
que grâce à nous
à nous seuls
ou à plusieurs
mais nous emporterons le souffle
les tristesses et les misères
qui buttent devant nos pieds
mais rien ne pourra nous tenir
ni nous retenir jamais
contre nous-mêmes
et notre volonté
15 septembre
épisode 71
Riff machine
à l’est du nouveau
le temps maudit des maudits
maudit la peine et l’envie
quand tout croule
là hop
tout s’écroule soudain
et tu ne dis pas
mais pourquoi
allo quand ou qui que quoi
donc où
et comment
tu te réveilles infirme
une phrase chasse l’autre
et nul ne répond aux questions
de l’essence
la cause
les causes
heureuses ou malheureuses
avouées et pardonnées
speed dans la rue
nue de toute affiche
l’ébauche se pose
dans le silence
s’accroît dans la pose
du doute
et nul ne bouscule
la mise
est prête
ils ne portent pas de nom
mine ouverte
sous l’orage
les fosses se remplissent
du vide des mots
nulle alternative
fight
close
déclare-toi prête
pour lever le pouce
target
la cible est de mise
pour n’atteindre aucun sommet
la base devenue sourde
ne pourra rien avouer
l’histoire est prête
dans le silence des pairs
dans la musique du
crash test
14 septembre
épisode 70
Je suis
Né de pluies et de lumières
De carrelages hospitalisés
Je suis cet autre que vous ne pouvez pas connaître
Dans la faille des cuisses des montagnes décharnées
Je suis homme né de sang sans oxygène
Donné transmis arraché
Le miraculé de l’espèce humaine sacrifiée
Du peuple des montagnes
Des errants sans patrie ni frontière
Je suis l’autiste déclaré
Qui ne dit jamais mots
Lassé des strictes misères
Consent aux histoires que l’on se colporte depuis tant d’années
le 13 septembre
épisode 69
En échange de
quoi
je me suis
en vers Bruxelles
et contre
tous
dans la seule vérité
seul
tout seul
dénoncé
13septembre
épisode 68
J’écris mes histoires
pour ne pas perdre
des instants la mémoire
résolu à tendre
la première
et
la deuxième
joue
innocent à cœur
fendre prisonnier
ingrat de
l’attente
12 septembre
épisode 67
Sur le bitume de l’été
cuit de cailloux gris
et blancs qui s’attachent
aux pneus de l’enfance
j’avais oublié depuis
la montée vers le lac
les mollets brisés
les yeux aveuglés
les descentes à gauche
dans les virages
les sapins poussaient lentement
ils sont devenus grands
en quatre décennies
je n’avais alors pas le temps
de lire les noms
tous les 500 m.
des fusillés demeurés
sans maison ni enfants
sur le bord de la petite route
qui menait de la Brétouze
au Haut Jura décoré
des étoiles de nuit
11 septembre