Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 18:57

 

Je revendique

Le droit nécessaire

D’éclairer la nuit

Où nous nous mouvons

La nuit de la médiocrité

Où notre jeunesse se fond

Dans l’illusion de la marchandise

Des contrats immoraux

Et de l’artifice mondain

Les spasmes venus d’en bas

De la connivence suggérée en permanence

Entre ceux qui jouent de la déchéance

Et qui poursuivent leur but de domination

Et la troupe qui suit infantile

Avec ses uniformes contemporains

De chevelures colorées

Ses trous dans les pantalons identiques

Les chairs transpercées de métal

De tatouages iconoclastes et semblables

Pour toutes ces femmes factices

Aux mêmes schémas obscènes

Niant le corps et l’âme en matière plastique

Conformes à l’air du temps imbécile

Digne d’une République de Salo ubuesque

Et la bourgeoisie rit

De tant de détails secondaires

Et la bourgeoise se pâme

Devant tant de révoltes avortées

Et que tout cela coûte cher

Des journées de labeur

Sans chaleur

Sous rémunérées

Sinon par des appellations correctes

Dans leur accord second

Et que le premier n’est que la corruption

De l’aliénation imbécile

De l’exploitation facile

Pour leur force de reproduction

Et tout le monde le sait

Et tout le monde l’accepte

Et chacun se faufile

Dans la liste des récipiendaires

Pour connaître l’instant de légende lacrymale

Et entrer dans le royaume

De la valse de l’image

Des pleurs et de l’émotion angélique

La terreur de l’infantilisation

Ce nouvel ordre fasciste contemporain

Négateur des libertés

Qui se résume d’avoir sa photo dans un journal de PQr

Dans la rubrique nécrologique ou des accidents de voiture

Ou mieux avec la mention

Vu à la télévision

Je revendique alors

La formule reprise depuis en opuscule

Seule la révolution fait le beau temps

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 19:16

 

Ainsi en va le destin des civilisations

Ecrasées du poids de l’indifférence

Et de la guerre menée de tous

Contre tous les peuples

Par tous les pouvoirs

Une guerre sans nom

Justifiée par les frontières

Les religions ou les nations

D’étranges paradigmes inventés

Créés de toutes pièces par l’homme

Pour détourner son prochain de la vérité

De l’espoir commun

De cette gloire devinée

Innée qui mène au-delà de la raison

Cet écran de vie de couleurs

Ou d’hallucinations d’éternité

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 15:36

 

Je revendique

Depuis fort longtemps

Le premier et l’unique

La phrase magique

Le moment clé d’une joie

Presque divine

La rencontre de la beauté

Le paysage universel conquis

Ce tableau magistral

Ou ces vers fragiles

Ces magnifiques vers

Qui emmènent

Détruisent et

Dans le même temps

Construisent un nouvel être

Une nouvelle ère

Par des mots jamais portés

L’histoire des histoires

Le nouvel éden terrestre

Je revendique à le croire

Et à porter le fer brûlant

Pour détruire la maladie

Les plaies les plus profondes

En rapport auxquelles le plus vil

Des martyrs n’est qu’une banale esquive

 

Laissez-moi vivre pour une fois

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 11:37

Je suis celui qui n’a besoin

Qu’un peu de traces

Pour laisser deviner le lendemain

Ivre toujours ivre

De prendre de déchirer

De palper le sein de ma main

Pour lever la pâte

Pour lever

Lever toujours lever

Pour ne plus être à l’étroit

Dans le corps de la société

Pour casser les connivences

Casser le sens étroit

Casser les murs et les voix

Qui marmonnent la faillite

La revanche des monstres

Des vilains et des fours crématoires

Telle est ma simple grammaire personnelle

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:29

 

Je revendique

Ma vie

Comme une offrande à mon lecteur

 

Je revendique

Ma seule liberté

Pour survivre

 

Je revendique

Ma poésie

Riez oui ma poésie

 

Je revendique

Cette épouse indifférente

Qui a honte de moi

 

Je revendique

Quand elle me dit de bon cœur

Que je ne sais rien faire

 

Car chaque jour qui passe

Sans une émotion d’écriture

Sans un opéra de tendresses

Sans un théâtre grandiloquent

Sans une partition

D’opéra frénétique

Ou sans mon film de chaque minute

De chaque instant dépassé par les événements

Ne ressemble à rien

Et me tue m’assassine sûrement

De cette ignorance

Me détruit de ne pas pouvoir accomplir

Dans l’abrutissement de chaque jour

Le dessein secret

Et étrange du héros

D’un voyage par-dessus les saisons

Dans le corps profond

Qui supporte

Transporte et puis soupire

Vers une autre contrée

Pleine de sang de veines

Et de conjugaisons muettes

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 18:53

 

Je revendique

Le corps de toutes les femmes

Enceintes de mon regard

 

Je revendique

La soupe

Aux fayots blancs

 

Je revendique

Le sucre et le sel

Ensemble

 

Je revendique

Mes amis

Plus que moi-même

 

Je revendique

Tous les livres tenus

Plus précieux que l’or

 

Je revendique

La poésie

Des jours sales

 

Je revendique

Mes chansons

Ephémères

 

Je revendique

Le soleil dans la nuit

Et le jour de Peter  à toutes heures

 

Je revendique

Mes carences

Leur désastreuse infortune

 

Je revendique

Mes projets immenses

Lancés à chaque coin de rue

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 19:56

Je revendique la démesure

Et l’exagération

La folie du désespoir

Et la beauté du réalisme

Car on fait le constat

Que la réalité ne fait plus partie

Du domaine de la vie des arts

Et la littérature

Et le cinéma

Sont complètement vides

Vidés depuis trente ans

De l’expérience humaine

De la réalité populaire

 

Je revendique

De porter mes mots

Au-delà de la passion

 

Je revendique

De dépeindre l’autre face

De l’horizon

 

Je revendique

De boire

Les paroles que j’aime

 

Je revendique

Le plaisir

Pour arrêter le temps

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 18:10

En repartant à la source

Dans l’affirmation de

Qui je suis

Pour reprendre l’antienne pasolinienne

Il faut reconstruire le projet gramscien

Et repartir comme après chaque génération

La nôtre aphone

La nôtre solitaire

La nôtre abattue faute de combats gagnés

C’est là une évidence

Du complot du silence

Il faut le clamer

Dans le rappel des jours

D’attente sans gloire

Pour qu’on n’oublie pas

Ce qui aurait pu être

Ce savoir élémentaire

Cette poésie nouvelle

Inexplorée je dis inexplorée

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 17:27

Désormais

Il n’y a plus de place au hasard

Dans ces temps incertains

Blessés d’extrême confusion

Et finalement désespérés

On mesure alors à leur juste valeur

Les pertes immenses innombrables

De l’individualité portée en étendard

Leur fadeur triste et anxiogène

Leur nullité fatale

Pourquoi

En sommes-nous arrivés là

Dans le grand retournement

Le bouleversement de l’humanité

Rendue sans grade

Dans la confusion des sentiments

Lorsqu’on nous fait prendre

Des vessies pour des lanternes

Quand la gauche revendique la droite

Quand le fascisme religieux est l’allié objectif

Du progrès de ne plus penser du tout

Aujourd’hui on est libre

Libre de se taire

De subir la loi inique

De l’absence d’avenir commun

De l’accélération de l’espace

La terre est finie dans son ultime acception

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 21:19

Alors les femmes étaient comme ces saisons

Changeantes et brutales

Devant l’hésitation juvénile

Suaves et douces dans l’indécision

Sévères et terribles dans la vengeance

Et le massacre des ambitions chétives

J’ignore le poids des années crevées

Je l’ai répété maintes fois

Dans la banale saveur des mots

Qui franchissent le pas

Qui conquièrent les murs

Épais et droits

J’entends et n’oublie pas

C’est la moindre des choses

Pour sortir du moins

Tenter de passer au travers des gouttes

Particule sans nom

Sans nom de l’enfance

Ephémère continuité

Chaque tranche de vie

Se succède à elle-même

Perdant un peu plus

Son innocence désemparée

Mon dieu pourquoi

M’as-tu abandonné

Dans l’Evangile selon Saint Mathieu

Se posent depuis toujours

Les mêmes questions obsédantes

Et l’on ne connaît que trop la réponse

Et les bienfaits de l’ignorance

Je revendique les mots dits crus

Les mots et leur faim qui fait mal

Qui blessent et nettoient toutes

Je dis bien toutes les plaies

De l’inconscience

Brisent l’histoire la littérature des grèves

La poésie des champs de bataille

L’intime sort réservé à nos pères

Et l’air du temps qui a construit

Tous ces murs invisibles

Et pourtant acceptés

Comme un juste retour des choses

Du progrès de la diversité

Cette vacuité qui établit

Les idées à croire

Dans la décadence programmée

De la langue de bois

De la langue de pute

De la langue cicatrice

Equarrie et honteuse

Manipulée circonscrite

Sans saveur ni contenu

Sans rien du tout

 

La première couleur quand on vient au monde est le rouge a été publié aux éditions Le bruit des autres, mars 2011, 89 p., 12 euros (ISBN 978-2-35652-062-3)

 

Partager cet article
Repost0

Qui Je Suis.

  • : Le blog de jean-m.platier.over-blog.com
  • : Ce blog est un lieu de partage, de découvertes. Chaque jour, un poème pour la nuit sera donné à la lecture, à la réflexion. Un espace Manuscrits publiés et non publiés sera mis en ligne. Une place importante sera donnée à la réflexion théorique poétique.
  • Contact

Recherche

Archives

Pages