la mort
d’où je viens
ne possède
ni nom
ni lumière
absolu
indicible
rien
jean-m.platier.over-blog.com
Le journal poétique de Jean-M. Platier
la mort
d’où je viens
ne possède
ni nom
ni lumière
absolu
indicible
rien
un à un
je redeviens
le sel
de la terre
la poussière
lente
des origines
quand les étoiles
sont finies
on ne sait
laquelle choisir
pour rouvrir
son chemin
et puis soudainement
la force des forts
et monstres
invisibles
s’annihile
jusqu’à l’harmonie
retrouvée
de la course
du vent
devant une heure
un siècle
19 secondes
le monde s’arrête
soudain forclos
des douleurs
enfantement
du passé
qui procède
de l’avènement
d’un éphémère
qui rappelle le lien
avec les territoires
absents
chaque vers
écrit
avec le sang
des mots
rejoint
le seul réel
imaginaire vécu
l’intuition du rêve
bouleversé
dans la récriture
du même fait
et geste répété
qui se parle
qui se dit
se réunit
avec le soi qui sait
l’esprit de la puissance
des mains
sur la peau
revient aux sources
de la possible
guérison
nulle parole
ne réécrit les mots
désunis
mais chaque trace
réinvente le passé
pour le transformer
en irréel avenir
quand les feuillent tombent
pour voir pénétrer
l’automne du jour
dans les profondeurs
de la combe
sans retour