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Le journal poétique de Jean-M. Platier
Chaque jour réinventer La passion Du christ ou d’un autre Je A chaque instant vivre sa différence Pour en jouir dans la redécouverte Un programme Une légende Une soif inassouvie La parole sacrifiée à la vue D’un tigre blanc sur la neige
J’écris des pages sans importance pour vous Qui pleurez d’une larme discrète à chaque vers Cela m’amuse de livrer toutes mes peaux au regard Avide des curieuses qui m’ignoreraient par ailleurs La souffrance d’autrui est une des formes les plus Rassurantes...
Aucun mot factice Aucune plainte Un état de l’être A conquérir et A convaincre Un projet Sans limites ni fins Une destination improbable Une fois l’hypothèse levée
Face à l’océan Reposer toujours Les questions Et rétablir Les réponses Sans fard ni peur
Prisonnier des impossibles Dans un fragment de glaise La marche au travers des ruines Balaie l’impuissance des solitudes
Au premier renoncement La calamité d’une vie niée Remplie de vaines sentences Aide-toi Le ciel t’aidera Dans un total mépris conjugué
Attendez pour jaillir de la vie comme d’une dernière page
Il y a tellement de places dans mon lit Qu’il faudrait une boussole Pour qu’une chatte retrouve Son petit
Nul trèfle Ni carte gagnante Au jeu de qui perd gagne Aucune trace de chance
Jean-M. Platier Nerfs à vif poèmes « J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps. » Guillaume Apollinaire à Claude Gobet Je m’en vais à la guerre ah riez à la guerre contre moi-même
Chaque fait et geste Chaque parole et acte Ont une raison qui ne s’ignore pas L’avouer serait la plus terrible des confessions Une mise à nu comparée à laquelle la poésie Ne serait qu’un piètre enchevêtrement de lettres Quel écran nous protège désormais...
M’écrire c’est comme si je me racontais de futurs souvenirs
Piège en alpha face au pouvoir des mots mais aussi de leur détresse littéraire impuissante hélas
Me nourrir de deux ou trois poètes pour ne jamais d’ennui mourir actualiste du grand œuvre supérieur reconnu donnant cours à l’université de Kazan ou Stanford donnant le miel des mots français à volonté pour écrire les mondes magiques en train de naî...
Fabrique le chemin de mille trames traverses et rails qui roulent croisent foulent l’air du vide construisant murs et ruines item tentant pour les fous arrogants ignorants de leur ignorance du pire
Fait un à la saison des cimes du printemps à l’automne indigo vie et mort à la fois dans cette anthologie du pire seul nom du mal-aimé transmis par le prénom du mensonge premier
Saisir mille gestes et mille bruits des livres lus saisis au corps ma bibliothèque à cœur ouvert je ne suis que par ce que j’ai lu le reste je ne sais pas hélas ce que c’est
Témoins debout dans la nuit de l’attente de ce qui bruit être celui non appartenu à cette naissance par hasard acquise par le crime de penser l’enfance
Peindre j’aurais voulu mais n’ai pu passer le gué de l’outrage des mains mêlées aux ocres des bleus souverains que n’ai-je répudié le sentiment de solitude devant ce gouffre jamais comblé l’attente des seuls vrais jours de pouvoir créer un lendemain
Chaque lettre s’épelle avec les jours des fenêtres ouvertes avec toujours riment la saison des secrets de l’âge perdu le long de la ligne de chemin de fer chaque lettre se bouscule dans de curieux courriers imaginaires jamais partis dans cette rumeur...
Par plaques agrégées monde puzzle monde construit de ses tuiles de vol en vol l’enfance par cet orage tirs du chaos d’un moi ignoré endurci
Des astres clones milliards de milliards possibles reliés par la distance qui d’autant les éloigne de l’origine les unes des autres c’est là un bel axiome d’une physique accessible par le commun milliards de connexions synchrones tout ça pour ça et mourir...
Albatros banane cigarette dévrôse éléphantesque famélique gâle habitude ivresse jean’s kamarade laid maçon nourrir offrande paratonnerre quête rêve salute théâtral ubuesque vache-à-lait wagon-lit xénia yabonbanania et zoé soit vingt-six lettres pour se...
Nos maîtres menteurs chantent à toute heure des jours et de leurs nuits ils pèlent leurs poèmes détruits comme des patates chaudes car leur peau pèse par les pêcheurs de Dante d’une peste bubonique (ta m.)
Suis cela ces lettres à vivre ce qui reste à réinventer comme imaginer ce premier souffle à la lueur du jour éteint escompté de revivre le suivant rémunéré comme un intime tour de force sur le secret chemin de hallage