compte les jours
les semaines
les ans
lui veut partir
pour renaître
enfin au jour
triste naïveté
adolescente
partie triste
au coeur du veule
lui continue
mais sait la déroute
attend
attend encore
ne profite pas
de la lumière
qui faiblit
n’oublie pas
qu’il ne vit que pour lui
au lieu de croire
vivre
pour quoi
lui alors se malmène
enfourne tous les chevaux
crevés
depuis des verstes
des lustres
s’essuie les doigts
sur des peaux mortes
et enfile les vêtements
trop grands
pour digérer une histoire
qui hante le sommeil
du bourgeois
Paris, mars 2011