tunnel (suite 1)
facile
diras-tu
mais
mains dirigent
ne cache rien
à force conscience
pétris
forme
imagine
la vertu poétique
du mot construit
qui cadre définit
l’ampleur magique
quand mains
écrivent
au néon du rivage
se succèdent
mille vagues
de mots
répétés
en langueur
inaccessible
cet alphabet
indicible
des distances
qui s’écrivent
des larves
de circonstance
le sol soustrait
au si
dans une partition
unique
avoir le courage
de partir
de ce pays
mort
à la langue
morte
aux illusions faciles
qui sonne faux
à toute heure
faux telle une partition
vendue au plus offrant
partition fétide
aux mains d’ignorants
confrontés au jeu
des miroirs
mains dirigent
fol instant
mains dirigent
vers l’unique
présent
et le mortel avenir