C’est prisonnier du soleil
et de ses certitudes
que le poème finit par se libérer
dans l’apparent paradoxe de naître
puis de disparaître aussitôt envolé
et nul écho des nuages ni des tempêtes terrestres
quel est ce filtre qui empêche l’appareil d’entendre de voir sacré
celui qui prétend affirmer le contraire est un fieffé menteur
parole d’auxiliaire des mots et du verbe étrange
c’est prisonnier du moment
et de ses incertitudes finales
que le projet numéro n+1
se clôt de murs blancs
chapeauté d’une exergue
traduction cyrillique de l’animal totem
là où se rejoignent l’être et l’essence
dans ce moment qui ne forme qu’un
avant la nouvelle création du nouveau jour
avant que d’être prisonnier de la nuit