Traduction. J’aimerais que le poème ne fusse qu’un mot, un seul, qui donne à écouter, à sentir et à voir, entendre si la tentative est réussie – comme une réussite dont on ne sait quand l’on commence, l’on finit, gagnant contre les cartes, perdant contre soi et son mauvais sort aussi – pour que tout soit conforme à ce mot, simple halte où le lecteur s’attarde, avec son fardeau, et respire les silences d’avant, d’après, pour qu’il se consacre totalement au « pendant » bruissant plus longtemps que les lettres et les espaces entre les mots. J’aimerais qu’il n’y ait qu’un mot et que le poème, dans le même temps, commence et finisse…
5.08.02