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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 21:09

Hardes 2005

 

 

à Serge Guichard

 

 

Les hommes noirs crucifiés

sur les barbelés du désert

pleurent avec nos yeux

Les hommes noirs ont traversé à pied le désert

ils sont nés pour espérer

mais ils ne peuvent plus rentrer chez eux

de peur de mourir de honte

sous le regard noir de leur père et de leur mère

Les hommes noirs vivent dans la forêt depuis deux ou trois ans

des vacances contraintes et forcées

à se nourrir d’écorces et du jus des cailloux

brûlés le jour gelés la nuit

à sourire aux étoiles et à leur chance européenne

Les hommes noirs viennent de l’Est et de l’Ouest

et surtout du Sud

Congo et Rwanda n’ont plus de frontières

le sable balaye chaque jour les traces de leurs millions de pas

Les hommes noirs par centaines ont franchi les fossés

et sont montés en silence à l’assaut des fils de fer barbelés

blessés frappés à mort électrocutés fusillés

Les hommes noirs qui ne sont jamais comptés

pleurent leurs plaies rouges au sang rouge

et leurs larmes sont les mêmes que celles des enfants

Gardes frontière maures et banderas

rejouent l’histoire de leurs batailles passées

rotent et pètent l’arme au pied

Ils posent souriant devant les caméras de télévision

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 17:11

 

Les forêts avancent devant l’abandon des prairies

Les murets s’effondrent et l’herbe conquiert les sentiers nus

D’étranges villages se succèdent dans le silence des collines

Et les cheminées ne crachent plus aucune fumée ni aucune vie

Les peintures s’écaillent les lapins n’ont peur de rien

L’homme semble parti abandonnant le fer à la rouille

Et les jardins envahis réclament leur part du gain

Plus rien ne repose les cimetières érodés ont peur du passé

Aucune fleur ne vient plus fleurir des tombes de ce siècle las

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 23:29

L’évènement exceptionnel de la rentrée littéraire 2006 :

 

Les Bienveillantes

 

de Jonathan Littell

Grand prix du roman de l’Académie française 2006

Prix Goncourt 2006

 

(Gallimard, 903 pages, 2006, 25 euros – paru en collection Folio).

 

« Le désastre était déjà là et ils ne s’en rendaient pas compte, car le désastre, c’est l’idée même du désastre à venir, qui ruine tout bien avant l’échéance », Les bienveillantes, p. 410.

 

 

Une bombe est tombée sur la rentrée littéraire française 2006. L’habituel et consensuel ronron de la nomenklatura des beaux quartiers parisiens a vu ses plans s’effondrer en deux semaines, le temps que les deux premiers tirages du roman Les Bienveillantes soient épuisés. Quand j’évoque le terme de « plans », il s’agit plutôt d’affaires de boutiquiers sans imagination, ni passion, sinon celle de vendre du papier à la tonne, de faire figurer des écrivains, mieux des « écrivants », dans les médias, journaux, hebdomadaires et émissions télévisuelles devenues heureusement rarissimes tant le niveau intellectuel, littéraire touche le fond…


Un grand éditeur français encore indépendant, Gallimard, a eu le courage, revenant ainsi à ses origines dans le champ éditorial français, de publier une oeuvre de 900 pages, un roman qui détonne aujourd’hui dans la création contemporaine. Et qui fait sens de par le sujet qu’il aborde et le contenu du récit.

Ce roman n’est pas une fluette bobo, un roman psychologique des classes moyennes désorientées qui rêvent de ne rien faire – c’est-à-dire travailler – mais de consacrer leur temps de rentier à l’élaboration de livres afin de satisfaire leur ego dévastateur ; ce n’est pas non plus un consommé que l’on lirait et dont l’on ne se souviendrait plus de rien trois jours après une triste lecture… Ils sont en effet nombreux les auteurs qui écrivent, c’est beaucoup dire, du moins qui noircissent du papier pour faire semblant d’exister.

 

De nos jours, mieux vaut décrire les affres de générations blasées en quête d’émotion ou de trash plutôt que d’utiliser le roman comme moyen de réflexion et d’intervention sur le réel et comme un instrument de connaissances.

 

De quel sujet nous parle Littell ? La Seconde Guerre mondiale, au travers du parcourt d’un officier de la SS, notamment en Union soviétique. Parcourt d’un homme, d’une idéologie, d’une guerre qui a fondé le corpus du monde depuis 1945.

 

C’est un livre confession qui d’abord nous apprend beaucoup de choses, à l’heure où 45 % des Britanniques ne savent pas qui est Adolf Hitler, quand l’histoire même a été éradiquée dans l’enseignement primaire et secondaire, quand beaucoup de nos concitoyens ne connaissent pas la chronologie historique, quand l’anachronisme est la maladie infantile de presque tous ceux qui tâtent de la politique, de la philosophie, du journalisme, des idées…

 

Ce roman très documenté sur les abominations nazies sur le front de l’Est rappelle des faits, des dates, des lieux et des noms, ceux des responsables des innombrables crimes commis en Pologne, en Ukraine, Biélorussie et Russie soviétique. Littell met bien en évidence la spécificité du crime nazi, comparé aux crimes des staliniens ; l’élimination systématique des populations juives, des Tziganes, des malades mentaux, y compris en Allemagne, des homosexuels, et enfin, et il faut le souligner, de tous les Bolcheviques…

La guerre de Hitler sur le front de l’Est est avant tout une guerre contre le bolchevisme, pour le Lebensraum certes, mais c’est d’abord une guerre politique et une guerre raciste, génocidaire.

 

Littell connaît fort bien l’histoire de cette guerre, de 1941 à 1945, l’offensive nazie bloquée dans les faubourgs de Moscou et de Stalingrad. Ce roman est la mise en abîme de toutes les archives ouvertes depuis la fin de l’URSS, des œuvres de A. Beevor (cf. son Stalingrad) et du Livre noir établi à la demande de Staline par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossmann (cf. son édition chez Solin - Actes sud) sur les crimes commis par les nazis dans les zones occupées de l’URSS ; encore au milieu des années 1980, des villages totalement disparus étaient découverts par les historiens à partir des archives. Ainsi, en Biélorussie, ce sont plusieurs centaines de villages qui furent entièrement liquidés avec leur population par les armées nazies.

 

Au travers de son roman, Littell nous dit que le crime nazi est unique, de par l’ampleur des exécutions massives et de sa barbarie perpétrée à l’échelle de l’humanité.

Parfois, il est en effet nécessaire de rappeler la vérité historique contre les négateurs mêmes de cette vérité. Il devient aussi urgent de poser fermement, y compris par la loi (et c’est là la nécessité de la loi Gayssot en France), que ceux qui nient ces crimes sont passibles des tribunaux, puisque le phénomène négationniste est principalement né en France. Enfin, il est indispensable de hiérarchiser les faits politiques et historiques, de ne pas mélanger les genres. L’actualité internationale du mois de juillet 2006 (guerre au Liban entre le parti Hezbollah et l’armée israélienne, propos négationnistes du président iranien) montre les temps d’extrême confusion entre valeurs, principes et idéologies, comme le révèle le piège dans lequel se sont complètement empêtrés l’extrême gauche et une partie de la gauche de France (cf. l’excellent livre de Caroline Fourest La tentation obscurantiste, Grasset 2006, prix du livre politique de l’Assemblée nationale)…

 

Ceci dit, Littell évoque le parcourt romanesque du personnage principal, un nazi convaincu mais qui doit se confronter aux absurdités du système politique dans lequel il se débat, pour faire carrière et pour assurer la pérennité de son idéologie nazie. Une rupture psychologique a précipité le Dr. Maximilien Aue dans le camp nazi ; son histoire personnelle, ses manques affectifs, sa dérive sexuelle, ces faits font que l’auteur s’intéresse à un homme comme les autres, avec ses faiblesses, ses doutes, ses peurs (à Stalingrad), son cynisme… Car les nazis furent des hommes qui ont exécuté par centaines de milliers les enfants, les femmes, les vieillards juifs en Ukraine, selon une organisation méthodique, rationnelle.

Littell démontre que le système hitlérien préférait mettre en œuvre les plans de la SS plutôt que de consacrer l’essentiel des forces aux objectifs militaires. On passe donc du tout rationnel dans le massacre des innocents à l’irrationnel dans la conduite de la guerre. Et Littell de décrire une conférence entre les différentes composantes du régime nazi, policier, militaire, scientifique, afin de savoir si un peuple du Caucase est ou non de culture  juive et, si oui, si elle peut être l’émanation du pouvoir communiste et un tremplin pour les partisans soviétiques. Les discussions et hypothèses levées par les philologues, anthropologues et linguistes sont quasi surréalistes dans un contexte de guerre à mort ; l’enjeu restant la vie ou la mort de quelques dizaines de milliers de personnes dont le sort dépend d’une décision raciale.

L’absurdité est parente du crime de masse. Littell énonce les actes, les faits, les preuves. La mécanique froide mise en œuvre, et en secret, au plus haut niveau de l’Etat, pour organiser les camps de la mort, avec pour auto-justification le remplacement des hommes partis aux fronts par des prisonniers (politiques, juifs, raflés) et la légitimation « naturelle » de l’antisémitisme nazi élevé au rang de principale valeur nationale du Volk allemand.

 

L’auteur évoque dans son roman la machine infernale de l’extermination. Les détracteurs de Littell pourraient souligner le fait que le héros du roman souhaite épargner la vie des prisonniers des camps de concentration. Mais là point d’ambiguïté ; ce n’est pas par humanisme que Aue veut éviter des morts inutiles, mais bien pour que ces êtres restent en vie pour garantir la bonne marche de l’industrie de guerre allemande menée par Speer…

 

Enfin, Les bienveillantes est un portrait d’un être qui a perdu son humanité, devenu maricide, après avoir été incestueux, criminel ; recherché par la police, ce dignitaire SS, protégé par des puissances bien réelles, verra son destin épargné par la justice.

 

Les scènes hallucinantes de la destruction de Berlin, la fuite éperdue devant l’armée Rouge, les morts accumulées traversent ce roman qui est un grand roman, le premier certainement en langue française depuis la mort de Sartre. Cela faisait plus de 25 ans qu’il n’y avait pas eu un tel choc dans la littérature française…

 

Et affirmer, comme l’a dit la plus « représentative » des écrivaines françaises, celle qui ne parle que d’elle et dont tout le monde s’en fout (il faut lire et relire avec délectation le chapitre qui lui est consacré dans le livre de Eric Jaulleau et Pierre Jourde, La littérature sans estomac, à l’Esprit des péninsules), qu’écrire sur ce sujet relèverait du négationnisme (cf. l’émission dominicale du 8 octobre 2006 de F.O. Giesbert sur France 5 avec comme invité Nicolas Sarkosy) démontre non seulement l’incompétence mais surtout la fracture fondamentale qu’ont les gens avec l’histoire récente en général. Comme s’il existait des sujets qu’il ne fallait pas aborder et sur lesquels il ne fallait rien dire, rien écrire, rien inventer. Cette attitude irresponsable, qui n’est pas digne d’un artiste, est balayée par cette première œuvre de Jonathan Littell.

 

Il restitue la vérité historique, il rappelle les faits précisément, avec les noms des grades, des unités de la Wehrmacht, des Einzatzgruppen, de la SS, des armées croate, italienne, roumaine, ukrainienne présentes aux côtés des nazies pour vaincre le bolchevisme. Il explique la tentation du crime absolu et la mécanique orchestrée du meurtre de masse.

 

L’extraordinaire talent de Jonathan Littell est de dire l’histoire, de remonter aux sources du mal absolu, de décrire précisément en faisant œuvre d’historien les mécanismes de la solution finale en faisant aussi et surtout œuvre de vérité quand des politiques, des historiens, des philosophes paraissent avoir oublié, au fil des décennies, les origines du désastre et son déroulement. Les morts ne parlent plus. Mais ils témoignent nécessairement, puisqu’il reste toujours des traces et que les tombes accusent et dénoncent les coupables.

Au travers du destin effroyable de son personnage principal, Jonathan Littell fait œuvre de romancier, bien que tout ne puisse être dit, décrit en un seul livre. Mais lui qui a connu les conséquences du génocide rwandais, des massacres dans les Balkans ou en Tchétchénie en travaillant pour des ONG, il sait que tout peut recommencer.

 

 

Jean-M. Platier

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 18:45

P P P

 

Pour une Poésie Permanente

 

ou

 

Parce que les poètes vivants

ne sont pas encore morts !

 

 

Prochainement dans le blog de

  

http://jean-m.platier.over-blog.com

 

vous pourrez découvrir bientôt en épisodes


l’Essai théorique transformé

 

 de Jean-M. Platier

Thierry Renard

Francis Vladimir

 

Puisque tout est interdit

on peut tout se permettre

 

 

Vladimir Vissotsky

 

 

 

Il faut s’engager dans l’écriture, mais aussi dans la vie.

 

 

Pier Paolo Pasolini

 

 

 

 

La conférence de Kazan

 

INTRODUCTION

 

 

         Donner une conférence sur la poésie, en public, devant un auditoire attentif et attentionné, parce qu’intéressé au plus haut degré afin de découvrir et connaître les chemins de traverse nécessaires et utiles pour permettre qu’existe une écriture poétique. Cette démarche essentielle ne consiste pas à faire comme ces critiques gastronomiques qui n’ont jamais préparé le moindre des mets qu’ils commentent, ni comme ces critiques littéraires qui font semblant d’aimer et défendre ce que leurs confrères font éditer, pour services rendus, parce qu’ils voudraient bien un jour écrire ce qu’ils ne possèdent pas au fond d’eux-mêmes…

 

Une conférence à Kazan, capitale du Tatarstan, République de la Fédération de Russie, parce que c’est là même où Francis et Jean-M. se sont produits le 14 juillet 2009 – et cela ne s’invente pas ! – devant un public éclairé de Russes francophones.

A Kazan, car s’il reste un pays qui aime passionnément la poésie, c’est bien la Russie.

C’est donc en hommage à nos hôtes de l’Alliance française et aux jeunes lycéens, étudiants et professeurs que nous avons rencontrés qu’est dédié cet essai, qui fera du bruit dans le landernau. Et notre troisième acolyte Thierry fera partie du prochain voyage !

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 18:30

 

Et puis vint l’année quatre-vingt quatre

Quand sont venus mourir

Les premiers morts de froid

Les hommes sans domicile

C’est la crise dit-on subitement

Aux cris étonnés

Devant les regards sales

 

La France a sali les yeux des femmes et des hommes

Elle a corrompu l’imaginaire des enfants

En proposant des milliers de morts hebdomadaires

Des crimes de sang télévisuels

On a tout accepté sans rien recevoir

On a tout donné on nous a tout pris

On nous a laissés morts de désespérance

 

Et on a reçu le coup de grâce

La ménopause idéologique

L’anachronisme croissant

Le rejet de l’intelligence et la négation de la beauté

On a reçu le label de l’ennui et de la nudité permanente

Comme vase communicants comme critères de vente

A bon marché

 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 22:24

 

Tes oiseaux engourdis

S’élèvent hors sol

Dans une danse brève

Au départ tumultueux

 

Tes oiseaux sont des pas qui résonnent

Amortis par la terre

Appréciés des airs

De vagues réminiscences effleurées

 

De par le monde

Enlevé dans ces strates dédiées

Se mêlent les lignes des horizons

 

Au loin s’imaginent des airs féconds

Dans une lumière qui débute avec le jour possible

Et finit dans les eaux mates de la nuit

 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 19:41

 

- 3 -

 

Dans le vague qui se fracasse devant nos portes le sublime l’emporte sur le doute

 

Nous vivons des temps d’extrême confusion

 

Les lignes brisées faute de convaincre l’archéologie des mots est même devenue poreuse la faillite prononcée et généralisée des valeurs et des slogans les mimiques du désespoir

 

Car tout est faux

 

L’image que l’on nous donne des gens

Les informations quotidiennes passées au prisme de cabinets noirs

Les bons sentiments et la philanthropie généreusement spontanée

L’angle de vue

La projection en temps et en heure

Les traductions

L’absence de recul

La négation d’une démarche historique

Les rumeurs politiques

Les mensonges les coups bas

La stratégie d’instrumenter la vision religieuse du monde

 

Tout est faux

 

Et personne ne peut rétablir la vérité d’un monde vrai autocensuré

Il faut à tout moment être dans le vent

 

Ils sont laids mais ils ont l’air riche avec leur tête de pet

 

 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 17:00

Le poème de Pierre Maubé

 

 

Maintenant ne nous retient pas,

on regarde le ciel, le soleil éblouit, on cligne des paupières,

la cendre coule des doigts posés sur le front.

Nulle demeure en ce monde

autre que l’exil,

nul abri en ce monde ou dans l’autre,

pas de nid,

pas de bauge,

pas d’utérus,

pas même

le poème,

pas même la peau,

la peau aimante désirante,

la peau qui brûle sous le soleil

de la rencontre impossible,

la peau mendiante,

la peau habit de pauvreté,

nudité assoiffée calcinée,

la peau pitoyable vulnérable désirante,

la peau cette demeure

qui ne nous retiendra pas.

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 23:47

 

Je te suis

Tout entier

Dans l’ère du ressentiment

Ce que j’ai donné

Se ressent

Comme une perte

Pour toi

Qui m’a reçu

Dans le don innocent

Ce que l’on donne

Devient souvent un poids

Sous la risée

Des commentaires bienveillants

Dans cette piteuse guerre des mondes

 

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 18:22
Fucking bastards de Claude GOBET

 

A Georgios, mon compagnon de traversée

 

Compagnon éphémère

Compagnon libertaire

Compagnon rencontré

Au comptoir des damnés

Sur le Seafast ferry

De retour au pays

Compagnon immigré

Dans la nuit a lancé

« Fucking bastards

A tous les nantis de la terre

Fucking bastards

A ceux qui sèment la misère

Fucking bastards

La colère gronde en son cratère

Fucking bastards

Demain se lèveront nos frères »

 

Compagnon de boisson

De douce déraison

Compagnon enchaîné

Au compteur du camion

Compagnon prolétaire

Compagnon de misère

Camarade étranger

Dans la nuit a crié

« Fucking bastards

A tous les nantis de la terre

Fucking bastards

A ceux qui sèment la misère

Fucking bastards

La colère gronde en son cratère

Fucking bastards

Demain se lèveront nos frères »

 

Compagnon d’un seul jour

Compagnon de toujours

Ton sourire a lavé

Mes yeux de naufragé

Compagnon assoiffé

De paix de liberté

Dans la nuit étoilée

Avec toi j’ai chanté

« Fucking bastards

A tous les nantis de la terre

Fucking bastards

A ceux qui sèment la misère

Fucking bastards

La colère gronde en son cratère

Fucking bastards

Demain se lèveront nos frères »

            

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