Chaque chemin de traverse emprunté
Comme le vol d’un instant
Une impasse assurée en perspective
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Le journal poétique de Jean-M. Platier
Chaque chemin de traverse emprunté
Comme le vol d’un instant
Une impasse assurée en perspective
Longtemps il a fallu construire chaque pan
Du mur effondré monter pour bâtir
Rien que pour de la fumée
Aucun désespoir ne peut survivre à la cause
Chaque jour réinventer
La passion
Du christ ou d’un autre Je
A chaque instant vivre sa différence
Pour en jouir dans la redécouverte
Un programme
Une légende
Une soif inassouvie
La parole sacrifiée à la vue
D’un tigre blanc sur la neige
Revêtir l’habit de la révolte
Les lunettes cerclées du soleil éteint
Certitude de la question
Que faire
Dans ce monde en déroute
L’individu comme un leurre déchu
Prisonnier des impossibles
Dans un fragment de glaise
La marche au travers des ruines
Balaie l’impuissance des solitudes
Revenir à chaque proue du siècle
Pour rétablir sa vérité
Quand chaque drap rougi
Est un appel de la voix
Remplacer
De cœur
Chaque étamine dorée
Un cheminement de titan
Face à l’océan
Reposer toujours
Les questions
Et rétablir
Les réponses
Sans fard ni peur
Aucun mot factice
Aucune plainte
Un état de l’être
A conquérir et
A convaincre
Un projet
Sans limites ni fins
Une destination improbable
Une fois l’hypothèse levée
Une fois
Vint en passant
La conquête d’un nouveau continent
Le désert d’une jungle stridente
La confidence d’un art premier
Entre tous offert
La tentation de la présence