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Le journal poétique de Jean-M. Platier
Sous l’orage spectacle de pleine nuit comme en plein jour les paroles tues au singulier et celles jamais dites dis-moi que sont–elles devenues au jour christique parvenues au jour fini qui finira bien par éclore et disparaître de notre éternité
Ton corps sue de savoir en bel été transes et fardeaux dans l’attente du café lent en siestes pompé car si avoir douze vies arrive difficilement à parfaire un homme on peut toujours rêver à devenir un dieu à celui qui peut peu
Héros usés jusqu’à la corde tous homme tués plus aucun ne se soulève de même que Jeanne quand plus aucun ne se lève las de l’habitude de survivre quand hélas il faut bien se retenir de succomber entre Sambre et Meuse
Et si demain s’écrivait des autres jours
Les lattes du plancher vernis craquent comme la peau du late dans un bruit mat et sourd d’une bombe par hasard tombée sur la couche de la terre une fission d’un amour tranché rampe et dévaste tout comme la fusion d’un amour qui se sait déjà trahi
Mille mots pour dire et peut-être souscrire à la mémoire éternelle d’une vie apportée sur un plateau une forme de cadeau partagé entre les failles et les enfants arrivées nous ne sommes nul nombre que des lumières passées d’une main à l’autre avant que...
Dans la succession de nos vies dix cent mil êtres se poursuivent tous identiques et si différents il forme à la fin un unique étant né de deux êtres opposés essentiellement pour donner corps à un destin une vie une seule histoire
Les lattes du plancher vernis craquent comme la peau du late dans un bruit mat et sourd d’une bombe par hasard tombée sur la couche de la terre une fission d’un amour tranché rampe et dévaste tout comme la fusion d’un amour qui se sait déjà trahi
en écrivant bien ma vie je prépare lentement ma mort
aveugle de la nuit à lire chaque lettre d’un mot à grain de peau
en pensant à l’avenir revit le passé dans les liens du sang de deux inconnus
ah le bel ailleurs aujourd’hui endormi mais la clé dans la main pour boucler l’hier
après le sommeil lunaire de la vie apprendre au réveil à se renaître
mémoire des moulins et champs de tulipes par milliers l’eau pousse ses milliards de cubes les digues sont tombées
venu du néant pour y retourner assurément un souffle pour une voix
las de vivre des néants endormis j’ouvre soudain la boîte des yeux pour regarder droit aujourd’hui le demain à naître certain
dans le miroir changeant où meurent chaque jour mille visages je renais en faisant semblant d’être redevenu l’enfant de mon âge
à la croisée des chemins nous sommes contraints de nous cacher à nous-mêmes
aux pas passés pressés trépassés quel projet à dresser
ACCORDS eaux mores à flot réponds-tu vagues ton sur ton azur signaux vains chantre d’oublis peaux des soirs rougis à mots couverts la lune boit et ne répond point à sa vague suie atone soir noir d’où ne s’écoulent nul son lésé
A la recherche du temps béni d’avant les naissances entre le tout et le rien une vie impossible semée d’aucun trouble jusqu’à ce matin ivre qui tangue sur ce pont du bateau qui roule pour rendre son dernier pouls
que pèse notre million d’années devant l’immensité certaine froide universelle
mon beau cercueil de papier tu vivras le temps que vivent les feuilles jaunies dans le vent de la compassion
poètes qui s’en allez au pré vert des délivrances point d’attente ni de faim de soif ni curée l’immuable limite du temps dirait-on pour vivre vraiment rêve-t-on ou vit-on éveillé
combien de temps encore devant l’étendue des nombres remisé à l’histoire d’un passé égaré perdu nié combien de temps devant d’évidence du nombre de mots détenus en la raison d’état