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Le journal poétique de Jean-M. Platier
Au bruit des circonstances Un oiseau fragile Traverse l’anse Des naufrages En querelles faciles Un moteur du langage Une saison de fossiles Répond à l’ombre qui avance Devant tant de naufrages Plausibles
Le mur s’épuise Du sang des grilles Fétu de chairs harcelées Découpées par le verre Censé nous protéger D’un autre Nulle part
Miracles calculés A heure fixe Le dimanche Entre la bière Et l’apéro La messe dans le froid nu gris Et la chaleur du midi Heures perdues cassées Rendues comme Par inadvertance Au silence du réel endormi
Au bruit des circonstances Un oiseau fragile Traverse l’anse Des naufrages En querelles faciles Un moteur du langage Une saison de fossiles Répond à l’ombre qui avance Devant tant de naufrages Plausibles
La peau parle Sous le poids Du bistouri Qui appuie Là où cela Fait mal
Dans l’ombre Du miroir éteint Que reste-t-il De vos masques Peints Dans le lointain Du chant évanoui
Là au Sommet de l’été J’étaie le gouffre D’une vie En consolidant le chemin Eviter les éboulis Chaque pas Victorieux d’immenses Et ments Pour ne plus se retourner Vers le fonds Du centre De la terre
Lundi de foire et lundi de paye Le syndicat et puis le ciné La fête de la Saint Léger Le 8 Mai et le 11 Novembre Une vie de liesses après six jours d’usine Une vie de sens jusqu’au chemin de l’école Pour désapprendre ce que l’on sait Saint Julien Molin...
Ton siècle brandi De ton sel et de ton sang Monté à cru Pirate des certitudes Fracassé foudroyé Et perdu dans cette soudaine solitude Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Ma passion du style est éphémère Dans la brève vie de tous les jours Vidée de toutes ses créations de ses alertes Remplie de vide et de moments inoffensifs Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Chaque échancrure Est une invitation Au redevenir Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Tous les jours Je meurs un peu plus Un peu plus vite Je meurs de vivre routinier Dans l’absence de l’élan collectif Comme prisonnier D’une prison dessinée par d’autres Et construite avec nos certitudes Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Etal du prix de l’innocence Vérité massacrée à coups d’écrans Politique secrète condamnée En d’autres temps Au bénéfice Des nouveaux seigneurs de la guerre Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
I – Enfances de l’art Nous vivions de peu Avions besoin de rien Avions tout Et ne le savions guère Mais on possédait tout Belle richesse d’imaginaire Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Dès le commencement De mon monde J’ai eu faim Des étoiles Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Les feux s’étincellent au quatorze juillet Les pompiers défilent Et de la fenêtre Je tirais des balles immobiles Avec les partisans de la résignation Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Générations empilées Avec pour ciment l’espoir politique Vos enfants aujourd’hui ne s’appartiennent plus Générations sans mémoire Génération dispersée absente Entrée dans le mouvement sans retour Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Tout est dit Dans un sens Comme dans un autre A la longue Dis tout La langue est née pour plaire Et pour te révéler au miroir des mots Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
Les murs de crépis gris Frémissent de toutes les rumeurs Et les volets fermés gris Ne peuvent connaître ni prédire La démesure de la vérité Les murs fermés de crépis gris Attendent et taisent La suite et ma fuite à Une seule voix écartelée Saint Julien...
En passant des étés fantastiques Pour m’affranchir De chaque étape J’ai réinventé mes rêves Saint Julien Molin – Molette, Paris, août 2009
J’attends Seul Mais j’attends Par-delà les années L’insigne éclair Du temps Qui me reste à compter J’attends l’oraison Hantée Vaste promesse Projetée Comme à confesse Au fil des années Qui peut traduire La veille poétique L’amère politesse Qui peut M’enfouir...
lui ne calcule pas c’est vrai prend direct les beignes la hauteur des sommets et les chutes éternelles lui s’assigne se brise net enfourche causes et poisons discrets lui se fend du ton de l’arrogance de l’ironie mais lui se tait car les mots fuient glissent...
lui a la force la volonté et connaît la société de castes de faux semblant l’hypocrite et médiocre calamité des serfs français de papier lui prend page jette l’encre balaie de la manche les ânes et les boulets se suffit à lui-même et s’ennuie dans le...
lui s’acharne toujours prêt en trois minutes chrono comme à la guerre de tous contre tous lui s’affranchit du poids de la source du temple du coton pour s’arrimer au mât de misaine tel Ulysse en campagne qui se fixe un seul but vivre béant sur le monde...
lui s’emploie à dévoiler les sources du mensonge des mauvaises causes lui fait travaille dort peu somnole pour rêver à ses rêves ses si beaux rêves fait travaille persévère pour quitter l’humaine misère Paris, mars 2011