23 septembre 2013
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épisode 56
Quand tu ressens au milieu des tempêtes
la fièvre de vouloir en sortir
d’un coup
car soudain tout te semble possible
et que rien ne pourra jamais
t’arrêter jamais
contre ta volonté
nul écart de conduite à tolérer
quand ton cri omniprésent
tuait toutes les compromissions
qui t’usent et te nuisent
alors que soudain le cri
se lève
les poings serrés dans la rue
abandonnée à l’ennui industriel
incarcéré
alors tout devient possible
aucune frontière ne tient
le voyage est à portée de main
pour partir
loin
loin de tous les barreaux
des trous béants
de la posture de l’imposture
alors tes poings se serrent
un sac à remplir
et demain sera enfin cet autre jour
à portée de mains
comme une ligne écrite
à la portée de musique
pour que tu deviennes cet autre
alors tu seras libre
enfin
2 septembre
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
19 septembre 2013
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18:35
épisode 55
Alors le niveau en son centre s’évade
quand le courant passe
n’est-ce pas comme
un élément critique de la situation
au loin surgit la faille
d’un canal orienté
vers la ligne des eaux
séparation salutaire
entre points pourpres
distribués en cardinaux
et le fil de l’eau s’étire
entre deux rives de terres
arborées ou de ciment
pierre bétonnée jusqu’à
l’écluse du recommencement
dieu qu’il est difficile
de maintenir ce cap
de bonne espérance
quand l’écart mesure
quelques mètres à peine
sur un parquet bleu ou vert
selon les couleurs du ciel
et le courant s’évade de lenteur
vers son chemin sûr
seuls des hérons nous surprennent
dans la tenue d’Adam
qu’il vente ou bien
qu’il pleuve
nous sommes des héros immobiles
1er septembre
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
18 septembre 2013
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épisode 54
Au fil des vagues
comme si l’eau devenait sa propre source
transporte sables et eaux
peuplant des fleuves nourriciers
avant la déroute
avec pour parents toutes les rivières d’impossibles
étés nourris des neiges passées
et de glaces engourdies
miroir des passés
avec pour seuls occupants des oiseaux
de passage ailé
avant de repartir vers l’illusion
de tous les lointains
poétiques
au fil de l’eau et des hasards
au fil des palmes
quand de toute mort
renaît la vie
31 août
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
17 septembre 2013
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épisode 53
Chemins clos libérés
des incertitudes de l’âge
de prisons éphémères
quand le plus dur reste à porter
et à faire
face à l’inconnue tendre et douce
qui jamais n’a l’air effrayé
ce chemin futurisé
qui se projette au loin
cinq dix cinquante
pas projetés
d’impatience calmée
le temps de prendre son temps
en place pour une petite
éternité
qu’il est lent le chemin
pour n’arriver qu’à des questions
d’évidence larvée
toutes les réponses gisent
dans tes poches
depuis le commencement
et on joue la surprise
quand le pas trébuche
et on jour l’innocent
aux mains pleins
de ce vide absolu
élan brisé
élan fortuit
vers ce chemin
sans aucune fin
aucune
30 août
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
15 septembre 2013
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épisode 52
Dans la présence du jour
mouvant instant présent
vivant de sa volonté
changer de segment
de ligne parallèle
par rapport à elle
et avancer en ne pensant
plus au passé présent
obnubilé prisonnier
ni au futur sans lendemain
ils ne changent plus guère
d’ailleurs alors que
vivre à la seconde près
et se moquer des à peu près
tu sais bien que plus rien ne pourra
arriver en bien ou en mal
puisque les fauteurs
finiront tout aussi mal
pourriront de leur propre mort
ils suffit d’attendre
vivre et survivre
cette vie du don
paisible
29 août
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
14 septembre 2013
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épisode 51
Salves réparatrices
flammes salvatrices
mais jusqu’à quand
attendre le signal
le déclenchement final
la nouvelle source
la nouvelle marche
le nouveau jour
jusqu’à quand
alors que la nuit
hante chaque heure de silence
les regards sont couchés par terre
de crainte de voir
de voir et de vivre
de voir et de rire
mais jusqu’à quand
les hommes libres se relèveront
et pourront clamer
l’urgence
car rien ne fut traité à temps*
28 août
Tiré du livre de Daniel Cordier Alias Caracalla
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
13 septembre 2013
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épisode 50
La musique intérieure résonne amour
nul autre bien noirci
hante les nuits de ceux qui ne rien possèdent
épris dans cette fièvre sans manger
au point de mourir d’ennui sans
sans l’autre partie
qui amène et construit
sans contrepartie
sans calcul
sans haine
sans parution
tel un commis d’office devant
prêtres inquisiteurs
politiques voyeurs
et complices
sans sans calcul
ni piège
calqué sur des modèles démodés
sans
sauf soi
sauf me
27 août
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
11 septembre 2013
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épisode 49
Résilié
le jeu du jouet de la honte
dans l’aventure des temps passés
et ils sont nombreux
à remonter la pente
du temps merveilleux
les temps bénis
de Clovis à Saint Just
Du Guesclin et la Jeanne
résilience
des jeux spoliés
de l’histoire du temps volé
abandonné aux nouvelles
richesses du monde
aujourd’hui faut être tendance
et oublier les secrets chamaniques
de ma nation
n’en déplaise aux défaitistes
aux traîtres
qui manient la langue
de bois comme un fouet
et ont détruit l’imaginaire
l’essence même pour
exister et vivre
en toutes saisons
le temps qu’il fait
27 août
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
10 septembre 2013
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épisode 48
Ils ont dit
donné l’ordre intime
de s’aimer sur terre
et dans les airs
ailleurs peut-être
mais dès que tu atterris
malgré toi
sur la surface pour
bouffer la terre
la trier des doigts
puis crier pleurer sur ton sort
tu ne songes qu’à relever
le défi
de vivre hors sol
de ne pas mourir
de faim ni de soif
quant à la vie rêvée
tu ne peux pas rester
un seul instant
car déjà enfant
il te faudra trimer
et ramener la monnaie
le billet qui te rendra ton
honneur malgré tout
malgré toi
et la fatalité
qui s’annonce
à chaque coup du
sort la loi n’est écrite
nulle part
sinon dans l’imaginaire
alors imaginez
le sens contraire
là réside la différence
l’erreur de calcul
quand le sort décide
du jeu de dés
lorsqu’ils ne sont pas pipés
26 août
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
9 septembre 2013
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19:05
épisode 47
Second tir
de semonce
tu as 4 ou 5
ans d’avance
déguisé en adulte consentant
vendu à bon
marché pour oublier
dans l’isoloir
ce que l’on t’a promis
pour définitivement oublier
qui tu fus
avant de naître
qui tu es avant
de vivre au réel
et qui tu seras
usé parmi la horde
des loucheurs
du premier quartier
absous absolus
tu as été transformé
en conso
mateurs
dont l’identité
sexuelle varie
selon les taux d’écoute
devant des écrans
de fumée
derrière
la nappe
d’un brouillard
parfait
au ciel
une seule rumeur
te commande
de te diriger
vers l’acte final
et si tu pouvais d’administrer
la dernière sentence
ce serait autant d’économiser
25 août
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit