15 mai 2013
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15
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/2013
07:43
fragments
joie peine
de grandiloquence
ouverte
aux mondes
discrets
chaque fragment
devient cette bombe
qui prime au détours
des secondes
ne pas oublier
rares temps
jetés pour vivre
survivre
à l’ombre de moi
sentir
la vivante part
du joui
quels mots
ne pourraient trahir
l’extatique
fulgurance
qui s’écrit
malgré moi
ce sont doigts
paumes
qui grattent
l’éternel
yeux liseurs
a posteriori
et comprennent
quand ils le peuvent
Published by Jean-M. Platier
-
dans
Un poème pour la nuit
14 mai 2013
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07:54
cariatides
vasques
scories d’éternel
passé
passif
haute volée
réinventée
à l’aune du modernisme
étants subjectifs
être calcul
devant l’immensité
des certitudes
que suis-je
devant ces
pierres mortes
langues écrites
on imagine
le beau
sur le laid
valider
soif
pille
le passé
réécrit
quand il n’y a plus d’avenir
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
13 mai 2013
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07:41
arts
espace muet
fou
soit dit
en passant
de la folie
vraie
jonglent
des lettres
nul crédit
à la science
des nuages
je n’attends
rien
dans le doute
idole vérité
fiel de l’idée
mensonges
des arts
recomposés
je pense
écrire
dans le silence
de mes maux
pour que les vôtres
jaillissent
prennent pose
à fond
de cale
motrice langue
de la mer
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dans
Un poème pour la nuit
12 mai 2013
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09:21
comble
vide curieux
par nature
que semble loin
tenté
à l’heure
d’une lettre
la 20ème
heure de
l’alphabet
séduite
discrète
sous l’auvent
désarticulé
après foudre
grêlons
sauvages
l’hiver en août
et les doigts
projetés
contre le
pare-brise
les enfants
dorment
hélas
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
11 mai 2013
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/2013
09:46
architecte
à ton
mystère
enfoui
sous vaste
armure
physique
ta chimie
en corps
martial
vaincre
les forces
silencieuses
qui œuvrent
au bout
du doute
tabou
monstrueux
je ne sais manier
pelle
eau
pour construire
le fossé
qui nous protège
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Un poème pour la nuit
10 mai 2013
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08:38
colères
sachant
cela
et ne décolère
que sang
bruisse
en pissant
amer
lâche
armes
au complet
seul
impuissant
devant la fièvre
gronde
nonchalance
gronde
vibre d’étincelles
silex contre
bruit saillant
coupe chou
aux cendres
offertes
des ingratitudes
sème doutes
sur fratries
absentes
s’en vante
chemin
lésé
d’espoirs
trop tôt
trahis
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dans
Un poème pour la nuit
9 mai 2013
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10:32
tempête
tempête
affolée
sur la rumeur
de ruines
touche
le mot
fin
d’un pas
léger
sens
d’une marche
en musique
fiente
du mot
lenteur
ou celui
d’abîme
masques réduits
au poids
d’incertitude
réduit
à l’état
désuni
tempête
lave
mes soupçons
d’origine
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dans
Un poème pour la nuit
2 mai 2013
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08:17
oublis (suite)
à cheval
sur mes
rimes principes
je suis
celui qui
bien que
se sachant
le non centre
du monde
devine la
portée du
sens induit
derrière les
fagots
patates
et charbon
lumineux
dans la poussière
du jour
qui n’en
finit plus
de gémir
craquelle
alors on
s’écoute
grandir
et on ferme
la page
qui se tourne
lentement
servile
docile
rien ne
vient plus
déranger
le sol mou
tanné
plissé
sans lampe
debout
le temps passé
qu’on perd
au poker
en buvant
fumant
à rêver le rêve
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
1 mai 2013
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/mai
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09:08
oubli
sous les yeux d’une meurtrière
figée dans sa pierre qui dit
je suis pierre
à granit
rien d’impossible
je en chair
en sang et d’os
pauvre animal
battu titubant
sur ses membres
qui voit
au travers
du froid des sanglots
ligne d’horizon clos
percée des mystères
une fable
à ciel ouvert
loin de l’enclos
le dernier ours
fut tué
en l’an de grâce
1754
par un bûcheron fiévreux
d’un tir de fusil
dans les monts
et après
qu’est-il resté
monstres à l’étroit
pour galvaniser
assassinés
par millions
millions
d’êtres
pour nourrir
la terre noire
des fumées de l’oubli
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-
dans
Un poème pour la nuit
30 avril 2013
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07:58
tout
ce qui peut
s’avouer
décider de partir
seul
ou en bouée
fuis
là où c’est possible
casse
casse toi
pour vivre
et trouver cette vie
que tu rêves
en t’embrasant
va
va là-bas
et dis-toi
que c’est
peut-être fini
pars pour ne plus
n’être jamais
fuis
là
où c’est encore possible
dans ce feu
de la mer
l’air solaire
et cours
cours
respire avale les fumées
de l’enfer
la mort t’a quitté
mon fils
mon père
mes amis fracturés
allez
où rien ne résiste
allez être vous
vous
dans le fleuve
des possibles dorés
du génie de l’homme
donné
va
ris
respire
tu es sauvé
tu t’es sauvé
du néant
factice certitude
de l’attente
quand le système
t’a tout pris
ton âme
ton cœur
ton sang
et tes tripes
obole offerte
contre ton
silence assorti
mais on crève ici
de se taire
quand on t’a
tout
pris
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit