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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 07:43

fragments

 

 

joie peine

de grandiloquence

ouverte

aux mondes

discrets

chaque fragment

devient cette bombe

qui prime au détours

des secondes

ne pas oublier

rares temps

jetés pour vivre

survivre

à l’ombre de moi

sentir

la vivante part

du joui

quels mots

ne pourraient trahir

l’extatique

fulgurance

qui s’écrit

malgré moi

ce sont doigts

paumes

qui grattent

l’éternel

yeux liseurs

a posteriori

et comprennent

quand ils le peuvent

 

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 07:54

cariatides

 

 

vasques

scories d’éternel

passé

passif

haute volée

réinventée

à l’aune du modernisme

étants subjectifs

être calcul

devant l’immensité

des certitudes

que suis-je

devant ces

pierres mortes

langues écrites

on imagine

le beau

sur le laid

valider

soif

pille

le passé

réécrit

quand il n’y a plus d’avenir

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:41

arts

 

 

espace muet

fou

soit dit

en passant

de la folie

vraie

jonglent

des lettres

nul crédit

à la science

des nuages

je n’attends

rien

dans le doute

idole vérité

fiel de l’idée

mensonges

des arts

recomposés

je pense

écrire

dans le silence

de mes maux

pour que les vôtres

jaillissent

prennent pose

à fond

de cale

motrice langue

de la mer

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 09:21

comble

 

 

vide curieux

par nature

que semble loin

tenté

à l’heure

d’une lettre

la 20ème

heure de

l’alphabet

séduite

discrète

sous l’auvent

désarticulé

après foudre

grêlons

sauvages

l’hiver en août

et les doigts

projetés

contre le

pare-brise

les enfants

dorment

hélas

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 09:46

architecte

 

 

à ton

mystère

enfoui

sous vaste

armure

physique

ta chimie

en corps

martial

vaincre

les forces

silencieuses

qui œuvrent

au bout

du doute

tabou

monstrueux

je ne sais manier

pelle

eau

pour construire

le fossé

qui nous protège

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 08:38

colères

 

 

sachant

cela

et ne décolère

que sang

bruisse

en pissant

amer

lâche

armes

au complet

seul

impuissant

devant la fièvre

gronde

nonchalance

gronde

vibre d’étincelles

silex contre

bruit saillant

coupe chou

aux cendres

offertes

des ingratitudes

sème doutes

sur fratries

absentes

s’en vante

chemin

lésé

d’espoirs

trop tôt

trahis

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 10:32

tempête

 

 

tempête

affolée

sur la rumeur

de ruines

touche

le mot

fin

d’un pas

léger

sens

d’une marche

en musique

fiente

du mot

lenteur

ou celui

d’abîme

masques réduits

au poids

d’incertitude

réduit

à l’état

désuni

tempête

lave

mes soupçons

d’origine

 

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 08:17

oublis (suite)

 

 

à cheval

sur mes

rimes principes

je suis

celui qui

bien que

se sachant

le non centre

du monde

devine la

portée du

sens induit

derrière les

fagots

patates

et charbon

lumineux

dans la poussière

du jour

qui n’en

finit plus

de gémir

craquelle

alors on

s’écoute

grandir

et on ferme

la page

qui se tourne

lentement

servile

docile

rien ne

vient plus

déranger

le sol mou

tanné

plissé

sans lampe

debout

le temps passé

qu’on perd

au poker

en buvant

fumant

à rêver le rêve

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 09:08

oubli

 

 

sous les yeux d’une meurtrière

figée dans sa pierre qui dit

je suis pierre

à granit

rien d’impossible

je en chair

en sang et d’os

pauvre animal

battu titubant

sur ses membres

qui voit

au travers

du froid des sanglots

ligne d’horizon clos

percée des mystères

une fable

à ciel ouvert

loin de l’enclos

le dernier ours

fut tué

en l’an de grâce

1754

par un bûcheron fiévreux

d’un tir de fusil

dans les monts

et après

qu’est-il resté

monstres à l’étroit

pour galvaniser

assassinés

par millions

millions

d’êtres

pour nourrir

la terre noire

des fumées de l’oubli

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 07:58

tout

 

 

ce qui peut

s’avouer

décider de partir

seul

ou en bouée

fuis

là où c’est possible

casse

casse toi

pour vivre

et trouver cette vie

que tu rêves

en t’embrasant

va

va là-bas

et dis-toi

que c’est

peut-être fini

pars pour ne plus

n’être jamais

fuis

où c’est encore possible

dans ce feu

de la mer

l’air solaire

et cours

cours

respire avale les fumées

de l’enfer

la mort t’a quitté

mon fils

mon père

mes amis fracturés

allez

où rien ne résiste

allez être vous

vous

dans le fleuve

des possibles dorés

du génie de l’homme

donné

va

ris

respire

tu es sauvé

tu t’es sauvé

du néant

factice certitude

de l’attente

quand le système

t’a tout pris

ton âme

ton cœur

ton sang

et tes tripes

obole offerte

contre ton

silence assorti

mais on crève ici

de se taire

quand on t’a

tout

pris

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