Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 21:37

Un inepte bobo pérore en son mobile

« et les amours ça va ? » on fait pas plus crétin

à sa place y aurait une fille nubile

à peine on materait ses fesses son tétin

 

ses cheveux blonds bouclés sa peau claire ma bile

noire se purgerait de ses mœurs de catin

un jour je la pris en stop mais moi pas habile

je voulais son genou mince mon baratin

 

était tétanisé sur la route de Vire

je la chargeai quel âge avez-vous je lui dis

« je vais prendre mes dix-huit ans » du coup ses rives

me parurent taboues tabou le paradis

 

je la laissai à Vire et poursuivis ma route

à la confuse nuit sacrifiai ma biroute

 

Laurent FOURCAUT

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 09:16

épisode 59

 

 

Oblitération objective

des pensées joyeuses

devant l’autel triste

les portes des temps aux dieux

fermées

vivre dans la crainte

d’une certaine mort

don des vivants

leurs âmes ânonnent

des principes

qui ne se vivent point

ni par ceux qui les profèrent

ni par ceux qui les entendent

un signe un jeûne

et on singe

ici-bas ses misères

identiques

basses œuvres de

basse fosse

le XXIème sera le siècle

de leur fin cynique

 

5 septembre

 

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 20:53

épisode 58

 

Des troncs se nouent

sans contrepèterie

à la lisière des hommes

rassemblés en parc

à thème

bémol

vers les sens interdits

où la lumière seule

augmente avec la nuit

désormais le jour se confond

en excuses sonores

que personne n’ouïe

 

 

4 septembre

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 23:10

épisode 57

 

Je n’ai pas fini

l’inventaire

de toutes

mes feuilles

mortes

 

3 septembre

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 20:48

épisode 56

 

Quand tu ressens au milieu des tempêtes

la fièvre de vouloir en sortir

d’un coup

car soudain tout te semble possible

et que rien ne pourra jamais

t’arrêter jamais

contre ta volonté

nul écart de conduite à tolérer

quand ton cri omniprésent

tuait toutes les compromissions

qui t’usent et te nuisent

alors que soudain le cri

se lève

les poings serrés dans la rue

abandonnée à l’ennui industriel

incarcéré

alors tout devient possible

aucune frontière ne tient

le voyage est à portée de main

pour partir

loin

loin de tous les barreaux

des trous béants

de la posture de l’imposture

alors tes poings se serrent

un sac à remplir

et demain sera enfin cet autre jour

à portée de mains

comme une ligne écrite

à la portée de musique

pour que tu deviennes cet autre

alors tu seras libre

enfin

 

 

2 septembre

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 18:23
Il pleut continûment petite pluie qui mouille
la faune se fait rare en dépit du vélum
mon papier reçoit de fines gouttes mes douilles
par l'humide mordues se hérissent pensum

il faut survivre alors que le moral dérouille
le taulier a du mal à tenir son barnum
l'eau n'est pas sans vertus qui délie de la trouille
l'espoir certe est trempé mais le verre de rhum

oint les tempes le front lubrifie les oreilles
pour plus de jouir du vent s'il se pointait enfin
l'outre à Eole emplie d'un cru flux de la treille
ayant crevé d'orgueil son ringard aigrefin

nous voilà loin de Cherbourg ses rues faméliques
son merveilleux ciel gris ses femmes sa colique

*********

L'été finit demain l'air est fin et liquide
les arbres en train de rouiller ont l'air de fruits
poires Williams ou mirabelles le rapide
désir du désir s'alanguit au bord du puits

tu laisses l'acédie et tu conchies les druides
le cru mûr a plus de sex-appeal que le cuit
le grain du soir la peau plus chaude que tu cuides
le temps vide te flatte t'aveugle et tu suis

le port est plein de mâts farauds et métalliques
mais les canards font leur bruit antédiluvien
quel désordre de trop qu'il faut machiavélique
refouler à peu près mais lui : chéri tu viens ?

glisse l'été dans l'automne comme de l'huile

dans de l'huile ou l'eau sur la chair grenue des tuiles

 

de Laurent FOURCAUT

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 18:35

épisode 55

 

Alors le niveau en son centre s’évade

quand le courant passe

n’est-ce pas comme

un élément critique de la situation

au loin surgit la faille

d’un canal orienté

vers la ligne des eaux

séparation salutaire

entre points pourpres

distribués en cardinaux

et le fil de l’eau s’étire

entre deux rives de terres

arborées ou de ciment

pierre bétonnée jusqu’à

l’écluse du recommencement

dieu qu’il est difficile

de maintenir ce cap

de bonne espérance

quand l’écart mesure

quelques mètres à peine

sur un parquet bleu ou vert

selon les couleurs du ciel

et le courant s’évade de lenteur

vers son chemin sûr

seuls des hérons nous surprennent

dans la tenue d’Adam

qu’il vente ou bien

qu’il pleuve

nous sommes des héros immobiles

 

 

1er septembre

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 17:42

épisode 54

 

Au fil des vagues

comme si l’eau devenait sa propre source

transporte sables et eaux

peuplant des fleuves nourriciers

avant la déroute

avec pour parents toutes les rivières d’impossibles

étés nourris des neiges passées

et de glaces engourdies

miroir des passés

avec pour seuls occupants des oiseaux

de passage ailé

avant de repartir vers l’illusion

de tous les lointains

poétiques

au fil de l’eau et des hasards

au fil des palmes

quand de toute mort

renaît la vie

 

31 août

 

 

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 17:50

épisode 53

 

Chemins clos libérés

des incertitudes de l’âge

de prisons éphémères

quand le plus dur reste à porter

et à faire

face à l’inconnue tendre et douce

qui jamais n’a l’air effrayé

ce chemin futurisé

qui se projette au loin

cinq dix cinquante

pas projetés

d’impatience calmée

le temps de prendre son temps

en place pour une petite

éternité

qu’il est lent le chemin

pour n’arriver qu’à des questions

d’évidence larvée

toutes les réponses gisent

dans tes poches

depuis le commencement

et on joue la surprise

quand le pas trébuche

et on jour l’innocent

aux mains pleins

de ce vide absolu

élan brisé

élan fortuit

vers ce chemin

sans aucune fin

aucune

 

 

30 août

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 12:54

épisode 52

 

Dans la présence du jour

mouvant instant présent

vivant de sa volonté

changer de segment

de ligne parallèle

par rapport à elle

et avancer en ne pensant

plus au passé présent

obnubilé prisonnier

ni au futur sans lendemain

ils ne changent plus guère

d’ailleurs alors que

vivre à la seconde près

et se moquer des à peu près

tu sais bien que plus rien ne pourra

arriver en bien ou en mal

puisque les fauteurs

finiront tout aussi mal

pourriront de leur propre mort

ils suffit d’attendre

vivre et survivre

cette vie du don

paisible

 

 

29 août

Partager cet article
Repost0

Qui Je Suis.

  • : Le blog de jean-m.platier.over-blog.com
  • : Ce blog est un lieu de partage, de découvertes. Chaque jour, un poème pour la nuit sera donné à la lecture, à la réflexion. Un espace Manuscrits publiés et non publiés sera mis en ligne. Une place importante sera donnée à la réflexion théorique poétique.
  • Contact

Recherche

Archives

Pages