11 mai 2013
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09:46
architecte
à ton
mystère
enfoui
sous vaste
armure
physique
ta chimie
en corps
martial
vaincre
les forces
silencieuses
qui œuvrent
au bout
du doute
tabou
monstrueux
je ne sais manier
pelle
eau
pour construire
le fossé
qui nous protège
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
10 mai 2013
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08:38
colères
sachant
cela
et ne décolère
que sang
bruisse
en pissant
amer
lâche
armes
au complet
seul
impuissant
devant la fièvre
gronde
nonchalance
gronde
vibre d’étincelles
silex contre
bruit saillant
coupe chou
aux cendres
offertes
des ingratitudes
sème doutes
sur fratries
absentes
s’en vante
chemin
lésé
d’espoirs
trop tôt
trahis
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
9 mai 2013
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10:32
tempête
tempête
affolée
sur la rumeur
de ruines
touche
le mot
fin
d’un pas
léger
sens
d’une marche
en musique
fiente
du mot
lenteur
ou celui
d’abîme
masques réduits
au poids
d’incertitude
réduit
à l’état
désuni
tempête
lave
mes soupçons
d’origine
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
2 mai 2013
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08:17
oublis (suite)
à cheval
sur mes
rimes principes
je suis
celui qui
bien que
se sachant
le non centre
du monde
devine la
portée du
sens induit
derrière les
fagots
patates
et charbon
lumineux
dans la poussière
du jour
qui n’en
finit plus
de gémir
craquelle
alors on
s’écoute
grandir
et on ferme
la page
qui se tourne
lentement
servile
docile
rien ne
vient plus
déranger
le sol mou
tanné
plissé
sans lampe
debout
le temps passé
qu’on perd
au poker
en buvant
fumant
à rêver le rêve
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit
1 mai 2013
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09:08
oubli
sous les yeux d’une meurtrière
figée dans sa pierre qui dit
je suis pierre
à granit
rien d’impossible
je en chair
en sang et d’os
pauvre animal
battu titubant
sur ses membres
qui voit
au travers
du froid des sanglots
ligne d’horizon clos
percée des mystères
une fable
à ciel ouvert
loin de l’enclos
le dernier ours
fut tué
en l’an de grâce
1754
par un bûcheron fiévreux
d’un tir de fusil
dans les monts
et après
qu’est-il resté
monstres à l’étroit
pour galvaniser
assassinés
par millions
millions
d’êtres
pour nourrir
la terre noire
des fumées de l’oubli
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
30 avril 2013
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30
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/avril
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07:58
tout
ce qui peut
s’avouer
décider de partir
seul
ou en bouée
fuis
là où c’est possible
casse
casse toi
pour vivre
et trouver cette vie
que tu rêves
en t’embrasant
va
va là-bas
et dis-toi
que c’est
peut-être fini
pars pour ne plus
n’être jamais
fuis
là
où c’est encore possible
dans ce feu
de la mer
l’air solaire
et cours
cours
respire avale les fumées
de l’enfer
la mort t’a quitté
mon fils
mon père
mes amis fracturés
allez
où rien ne résiste
allez être vous
vous
dans le fleuve
des possibles dorés
du génie de l’homme
donné
va
ris
respire
tu es sauvé
tu t’es sauvé
du néant
factice certitude
de l’attente
quand le système
t’a tout pris
ton âme
ton cœur
ton sang
et tes tripes
obole offerte
contre ton
silence assorti
mais on crève ici
de se taire
quand on t’a
tout
pris
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Un poème pour la nuit
29 avril 2013
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29
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/avril
/2013
07:45
fol espoir
envie
ombre de mon feu
sans toucher au cœur
immobile de votre ambre
sertie
selon vous ébaubie
de n’avoir pointé
le mal qui presse
sans avoir goûté
le vin de messe
assis pas plus tard
en ce matin déçu
avouez avoir
assuré la nuit
lavée des pages noircies
à l’aube de mon cri
de grâce
dites-moi ce
qui n’est pas
dégueulasse
avant que de partir
sur les pointes
de guerre lasse
pour fondre au premier
des soleils offerts
soumis au meurtre
de cet autre transi
à ceux qui furent soumis
et qui n’existent guère
pour surveiller cette prison
du demain
prévisible présence
du mensonge
permanence du vice
ah le fol espoir
de sable
et de folie
déterrez la hache
de la seule
guerre lasse
Published by Jean-M. Platier
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dans
Un poème pour la nuit
28 avril 2013
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28
/04
/avril
/2013
18:53
en Scylla
terminal obscur
chapitre des malines
charybde des tropiques
pâle mixture
advint le mal
complice
de toutes origines
parviens-tu
à reprendre
le long chemin
d’imposture
physique
devant béance
tant de fiel
ou venin
à terme
éjecté
hors sein
semence brulée
d’alcools
sans pareil
d’où vient
l’inextricable mal
qui se fend en part inégalées
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dans
Un poème pour la nuit
27 avril 2013
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27
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/2013
07:59
roue en son
roues en son herbe
chemin faisant
au train de ferme
en pont monstres
ignorants vers l’Est
où tournent neiges et vents
montagnes mêlées s’embrasent
du chant drôles
d’oiseaux lents
aspire ascendants l’air
libre errant
roue s en son train devant
traces restent dans pas
parallèles et ment
mire au périmètre
vaste béant
kilomètres des géants
jetés à face des glaciers
pendus à la chaîne
de rocs errants
roues en son train
secouent bêlent
hantent le ton
discours ci-devant
d’anciens ouvriers
devenus
d’éternels absents
le sang qui court
court soudain
devant la fermeture
des ruines
que les buis et les ronces
rongent
de leurs dents
chimériques
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dans
Un poème pour la nuit
26 avril 2013
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26
/04
/avril
/2013
07:55
sculpté
de mémoire peinte
dôme
affranchi
de bronze
que tiens-tu
dans tes doigts
gours
promesse d’
étoiles semées
au versant
du jour
ou bien
lancée
vers d’invisibles
mangeurs
d’ombres
versés
à l’égal
des dieux
Published by Jean-M. Platier
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Un poème pour la nuit