Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 20:39

 

j’écrirai à la poignée des nombres

un roman plus élevé que l’océan indien

dans un ciel sans calcul ni ombre

des laitances d’avions supersoniques

des détails de peintres à trois couleurs

et surtout des poèmes d’absolu réalisme

 

refermez l’ossuaire afin qu’émergent de la glaise

des dizaines de milliards de cadavres endurcis

plus aucun éclat ne vibre encore

n’y ajoute rien

 

l’impossible se prononce aujourd’hui du néant

les possibles sont vissés sur des têtes adolescentes

aux regards de vieillards éclaboussés

plus de masque de honte

de naufragés

les faux semblants vrillent d’éclairs d’évidence

toujours entre des mains pusillanimes

quand l’intuition révèle la fièvre de la farce

Germinal la saison des aliments

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

Partager cet article
Repost0
28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 20:39

votre cœur élastique ouvre les bras à votre âme dispersée

en des pensées moyennes

plus le temps plus le choix

d’écouter les nuages passer

comme à rebours

plus la voix plus le droit

 

de monter à la ville

de mourir au maquis

la rancœur pend de tous ces moments perdus

pendus à un fil

comme un trait discontinu tracé au milieu de la route

rend la vie jusqu’au bout du chemin

c’est vers un port un grand port

d’où partent silencieux de plus grands navires

 

on fait le constat qu’un rêve à l’état éveillé persiste

le rêve d’une lande anglaise devenue germanique

d’un ciel noir permanent sur des prés arc-en-cielisés

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

Partager cet article
Repost0
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 14:51

 

jeu cassé en apparence

dernier souffle du cirque des illusions

 

tout naît et meurt dans le même temps

désormais

les yeux se lisent dans le reflet des bétons

attendent les prémices de ce qui ne viendra

l’apocalypse silencieux

la divine explosion des mondes

 

perdez-vous lancez-vous

dans la danse de synapses obliques

alors que gémissent au loin

les cris furieux des aéroports

 

il y a des jours où l’on voudrait être heureux

et il y a des jours où on ne le sera jamais vraiment

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 13:25

 

et puis

l’on se jette sur des proies éteintes

aucun appel aucun son ne jaillissent

 

du sang bat dans les veines

et je voudrais qu’il gicle

loin du centre de la terre

une nouvelle langue vivante

conquise sur la mer

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 17:44

 

les toits se risquent sur l’horizon

se décomposent dans une cohue démonstrative

le cœur y perd le cœur et la raison

 

sa musique de trains absents

quand les murs marmonnent des mots avalés

cachés sous des graffitis éteints

 

Aujourd'hui

Je n'ai eu aucune nouvelle de votre part

 

Aujourd'hui

Je mesure le poids des jours muets

Des heures adolescentes et tristes

 

Aujourd'hui

Je n'ai que mépris

Pour les sirènes des printemps pluvieux

Et les multiples saisons d'automne rythment votre absence

 

Et il n’y a plus d’alcool

Ecoutilles cale sèche galère sans foi ni loi

Pour réécrire ici

Le parchemin ignoré les mots hantent

Le sens caché

D’où seul s’écoule l’incertain

D’un vin qui ne donne aucun nom aucun sens

Rien

Sinon celui du souffle de l’irraisonné

Pour taire la fureur des espérances

Comme un fil unique qui ne mena jamais nulle part

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 19:33

 

le silence répondrait-il à toutes vos attentes

le silence crie

l’enfer qui brille au pas de votre porte

 

pas de réponse dans le creux des criques

 

elles s’entrechoquent

devant la question de lecteurs impatients

 

les pages meurent avant de reprendre souffle

attisez les vents

les premières fumées

d’un passé pressé

comme une agrume nicaraguayenne

 

sur le parking du supermarché

gisent les ombres de spermes éteints

 

la cour des miracles triste

ne donne plus aucun espoir

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 18:50


volontaires

obscurcissez le ciel de vos supplices

quand des arbres nus ressemblent à des monstres

vandalisez

en spirales les mensonges élégiaques

prêchez des prières adolescentes

dans un cercueil de nuages innocents

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres


et puis

 

dans l’actuel désarroi

seul

bouleversé

par la mort

en quête de destin éminemment politique

l’on regarde l’on se broie

sur le chemin du sens et de l'exil

abandonnées les paroles radieuses

prises au sommeil des instants

conquis sur leur néant

les peaux brunissent et se rendent à l’âge

ruinent les corps

à qui de droit

à qui parler dans une pause assénée de refrains d’eau

pour un mot phosphorescent

un cri se perd chaque soir au creux de la dernière vague

au cœur d’un chemin forestier qui s’arrête au bord des broussailles

 

plusieurs voix se donnent abandonnées

dans les basses d'un orchestre sudiste

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 18:11

 

 

ouvrez les yeux

car tout est faux

fermez les yeux

car tout est laid

 

crevez-vous les yeux

car rien n’est plus supportable

si ce n’est le silence de vos yeux noirs

 

et pourtant

 

du sang bat dans des veines carbonifères

et je voudrais qu’il gicle

loin du centre de la terre

et je voudrais qu’il vibre

d’un cœur léger d’une âme claire

réveillez les sonneurs

pour le sentir vibrer à la poutre des temps

là où se jouent les seconds rôles d’un roman du présent

qu’il nous est donné d’apercevoir

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 18:12

 

les oraisons lilas valsent et changent d'ère

en des printemps fastueux

l'on voudrait croire en des germinations musicales

ne croît qu'un liseron autour des chevilles et des poignets

la quête de son choix

la quête de son dieu désormais absent

brillent les pas de mille insouciances

ivre l'enfer ouvre ses portes

pavé de trop bonnes intentions

dans une ode au présent et aux bonnes mœurs

 

mais tout est là

rien ne vit

les transes sonnent faux et surtout

l'on s'ennuie

comme jamais

sûr de rien

libre d'avouer tout et son contraire

au milieu

dans toutes les positions

 

et soudain l'on s'aperçoit qu'un radiateur ronfle de ses forces synchrones

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 13:45

 

Défaites dans les miroirs urbains de vitrines bariolées

et toutes identiques des désarrois du grotesque

le nu fait vendre

paraît-il

à des vagues de clients repus ennuyés névrosés

faute de lendemains

héritiers du plaisir immédiat des jours gris

vous ne pensez plus qu'aux nuits sulfureuses

mais silencieuses faute de combattantes

 

une trajectoire rectiligne mène l'homme occidental

par le bout du nez

lassitude grandit du peu d'espoir après la mort des mythes

et l'on s'avoue dans l'instant d'une consciencieuse clairvoyance

que l'on n'est pas heureux

on n'est pas heureux

l'a-t-on jamais été

autre part que dans notre film personnel

construit d'histoires aux scenarii d'avance écrits

quand on était Robin des Bois Zorro docteur Justice

ou le camisard écartelé en place publique sous les rois les nobles et les curés capricieux

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Partager cet article
Repost0

Qui Je Suis.

  • : Le blog de jean-m.platier.over-blog.com
  • : Ce blog est un lieu de partage, de découvertes. Chaque jour, un poème pour la nuit sera donné à la lecture, à la réflexion. Un espace Manuscrits publiés et non publiés sera mis en ligne. Une place importante sera donnée à la réflexion théorique poétique.
  • Contact

Recherche

Archives

Pages