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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 22:59

 

Votre programme

Un monde éteint construit sur l'oubli divinisé

Un monde de clones dévidés

A la même enseigne la presse statufiée

Et au bout du compte

La tentation de n'être jamais heureux

Adieu les passions nobles l'héroïsme romantique

La jalousie la bonté divine la gloire le don de soi

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

 

Les pages se sont tournées au bas mot

Loin des promesses jamais accomplies

Digérées à l'aune de nos certitudes déjà mortes

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 16:47

 

Le temps passe en un rêve assassiné

Les naissances ne sont plus désirées mais convoitées

Par un siècle égoïste

Les pages se tournent dans de longues tempêtes amnésiques

Et l’espoir se résume

A la période des soldes

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Parce que l’on est que parce que l’on a

Parce que l’on vit le contraire de nos envies

Parce que l’on joue la mascarade de mensonges artistiques

Parce que la poésie nous a abandonné

Sur la place d’un triste marché de chimères écarlates

 

Combien de promesses tuées dans ce marché de dupes

A coups de calmants et de somnifères

Tous les jours et les semaines assassines n’y peuvent

 

Tous les coups sont permis dans le règne de somnolence

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 19:39

 

Avalé par la religion des nouveaux temps maudits

Ceux à venir

Ceux déjà vus

Les temps vaincus

La nouvelle absinthe du consumérisme

Ceux des promesses cuites d’une sidérurgie de l’enfer

Une clameur de fontes asymétriques

Dans l’avortement des ruines

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 18:08

 

Depuis trop longtemps des caravanes ont séparé les déserts

Et voilà que l’on rêve à des rêves éteints

Des rêves d’ivrognes déchirés par les armes de la nuit

Quand des lignes obliques ont jailli des testaments lagunaires

Aux langages périphériques

Des sobriquets cris sauvages et monologues d'un play back assourdi

 

 

Le peuple même en a oublié son nom

 

Il est tard mais

Il faut le dire

 

Le peuple

Même

En a

Oublié

Son

Nom

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:34

Jean-M. Platier


 

viens

 

à Brice Beauprêtre


 

 

Il y a l'infini entre ce que je suis et ce que j'ai besoin d'être.

 

Sénancour

 

 

 

 

I

 

 

 

 

Et voilà que l'on rêve

à des rêves éteints

 

 

 

 

 

Je ne suis rien.

Je ne serai jamais rien.

Je ne peux vouloir être rien.

A part ça, je porte en moi tous les rêves du monde.

 

Fernando Pessoa,

Bureau de tabac

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd'hui

 

 

 

 

 

 

Le projet écrit à Saint-Just

 

 

ou

 

 

Manifeste contre un théâtre de marionnettes

 

 

 

 

 

 

à Thierry Renard

 

 

 

Le livre fait le sens, le sens fait la vie.

 

Roland Barthes,

Le plaisir du texte

 

 

 

Le bonheur de l'écriture, je commençais à le savoir,

 n'effaçait jamais ce malheur de la mémoire

 

Jorge Semprun,

L'écriture ou la vie

 

Aujourd’hui

Plus jamais l’on ne se repose

L’âme désargentée

 

Commencer tout

Recommencer

L’énoncé du chemin parcouru

Dans ses moindres secrets ses recoins reclus

Et clamer la volupté

A la recherche d’une beauté perdue

L’espace d’un souffle émerveillé

Pour chanter la parole dure des paroles crues

Et franchir définitivement la barrière des langues

Des lèvres rouillées du sel de l’attente

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

 

Offrez au lendemain complice une offrande d’innocence

Une promesse ténue

Mais                                                                           Il ne faut pas tout dire

 

Ni tout jeter aux orties silencieuses

Sans réfléchir aux tableaux des actes

D’une représentation d’un théâtre de cire

 

ô vous qui restez la proie de vos ombres

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 23:32

 

Même si je ne me connais pas

J’appartiens à la nuit

La nuit m’appartient

Même si je ne sais pas qui je suis

Au milieu du chemin de l’usine à poèmes

 

 

 

 

fin

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 14:16

 

Une étoile brille ce soir

Je la prends tiens et deviens son premier amant

Faut-il être funambule

Pour la tenir dans l’équilibre de ses bras

Ou bien taciturne

Pour rester à contempler

Ce que l’on ne comprend pas

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 18:59

 

Je suis mort je suis gris

Mes chevaux ce matin caracolent

Et brisent mon échine malhabile

Des yeux je cherche broie tout ce que je trouve

Pour le mettre en mots ou en forme debout

Malgré l’effroi d’une teinte unique

Avant de la porter à l’écran

Je suis mort je suis gris

Ce soir je suis un loup sans dents

D’un ordre j’ordonne que les filles se mettent au lit

Sans histoire je prépare ma sortie

Évente les fumées avale un Cognac XO

Avant que l’on m’explique

Où sont donc les lèvres d’Andromaque

Il faudra le temps qu’il faut au temps

Dans la glace des chairs

Pour ne pas faillir ni douter

Et continuer le rêve

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 17:48

U

 

Avant le déluge

sur Ararat gelé

à la première bataille

la mère est devenue noire figée

sous un soleil de sang

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 18:22

 

Je m’accuse

Dans mon tribunal quotidien

Du pire crime rêvé au cœur

De nuits oblitérées sans lendemain

 

Je m’accuse

Ne vivre que pour mes papiers mâchés

Dans l’abandon de ma femme mes filles mon métier

Et ne jamais penser à demain

 

Je m’accuse

Car il faut le dire

De ne pas vivre l’instant instantané

D’écrire debout partout assis dans ma voiture

 

Si je m’accuse

C’est que je suis déjà prisonnier

Sans carte ni numéro inventorié

Je ne suis jamais libre qu’en liberté

 

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Qui Je Suis.

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  • : Ce blog est un lieu de partage, de découvertes. Chaque jour, un poème pour la nuit sera donné à la lecture, à la réflexion. Un espace Manuscrits publiés et non publiés sera mis en ligne. Une place importante sera donnée à la réflexion théorique poétique.
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