Et si la seule et véritable
Révolution
Etait la paix retrouvée
Avec ses incertitudes
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Le journal poétique de Jean-M. Platier
Et si la seule et véritable
Révolution
Etait la paix retrouvée
Avec ses incertitudes
Parfois
Le temps s’inonde de baisers
Involontaires
Etablissement du lien
D’une reconnaissance animale
La chair vive gît dans la main
et nourrit l’espoir
de recommencements
L’innocence du monde
Cette vaste foutaise
Une étroitesse de vue
Cette projection de finitude
Le chemin se résume en la quête
De l’invention des mythes
Dans cette fureur du silence
La froideur des braises la nuit
Somnolence de l’attente
Rien ne peut briser la volonté diurne
Ni remplacer l’intuition nocturne
Cette révolution perdue
Les photos jaunies
Ne remplacent jamais
La chaleur des aimés
Ni les chairs solitaires
La boîte ouverte
Aux dates parsemées
Dont l’éloquence jaillit tout alentour
C’est une clé évidente au rébus rebelle
L’infamie des photographies qui régit les plaisirs
Une caresse mélangée à la crasse
Des strates grises
Le sang s’ajoute à la boue du temps
Nul responsable à trouver
Sinon son propre
Moi-même
Examiné
L’effort
promène les muscles sur la pente chaque pas nous relie avec les siècles les millénaires passés la marche du devenir nous porte au-delà de nous de l’enveloppe de chair et d’eau dépasse notre nature humaine soulève le corps mais aussi l’esprit vers d’autres dimensions aucun obstacle n’arrête l’homme mers déserts montagnes et glaciers infranchissables l’eau ne forme qu’une petite flaque où se promener il n’y a pas d’échelle à l’inépuisable et quand tout est possible l’homme renaît grâce aux éléments à sa source d’invention son imaginaire le pousse à découvrir ainsi qu’à chaque tournant l’œil s’égare et cherche où se raccrocher les ampoules aux talons blessent déjà et si chaque pas se transforme en une souffrance infinie la douleur s’apprend et se dépasse même si elle est obsédante se transforme en jours de réparation chaque instant devient une surprise potentielle et les animaux nous surveillent de leurs yeux fixés sur nos projets et nos crimes certains à venir les sapins remplacent petit à petit quelques feuillus épars les ronces se battent dans les espaces nus et le ronronnement des abeilles remplit l’air crissant de tous les insectes qui se sont déclarés la guerre les herbes hautes cachent la terre imbibée d’eaux fangeuses la terre noire avale les troncs éteints et malgré les années tout change et rien ne change chaque chose reste à sa place et le pas ne se risque pas sur ces zones étrangères où la vie pourrait tout bonnement prendre fin à tout hasard la sueur coule dans le dos et les cuisses nues des filles brillent de nos tourments en fermant les yeux on peut tout imaginer quitte à prendre le fossé les branches de noisetier fouettent le rappel à l’ordre il ne faut pas rêver il faut continuer à marcher jusqu’au lac où elles se déshabilleront et finiront dans l’eau glacée mais le chemin est long encore la montée n’est pas terminée il faudra ensuite descendre et réinventer sa marche pour ne pas tomber le pire est ailleurs ou pour plus tard ou pour demain j’imagine que je vis la vie rêvée de mes rêves j’imagine être enfin heureux n’avoir plus peur du lendemain me nourrir de ma main avec le ciel et les saisons pour alliés toute la force est en nous ne pas sombrer dans l’abattement
c’est en imaginant le réel que le réel se transforme réellement
Sortir des pièges semés
Les dépasser d’une longueur
Et peut-être ne rien avouer
Pour uniquement percevoir l’avenir
Dans son immédiat serein