Bataille rangée
Aujourd’hui les mots se bousculent dans une drôle d’attitude
quand je pense à ma vie ratée ma vie splash ma vie beurrée
quand tout a mal commencé pour moi dans le sang et les boyaux
asphyxié comme un rat emprisonné comme un songe qu’on veut noyer
le singe c’était moi le carbone dans les neurones les yeux dans le cyclone
je ne suis rien à part moi parti de loin dans la montagne mon cimetière droit
car je peux dire que j’ai souffert mais ne cherche pas de plainte à ma faveur
Aujourd’hui les mots se torturent sans aimer la drôle de tournure
que prend le relais de la mascarade employée en ton final
franchement je ne suis pas peu fier d’accompagner le malheur par derrière
quand se baladent entre les rades les boxons les tirades
je me dis que par devers moi aujourd’hui rien ne semble danser droit
aucune mise au départ à part un peu de sel quelques mois à porter
comme une arme de désespoir qu’on protège qu’on cajole qu’on traîne
j’ai répété depuis la haine et la hargne les mots gros comme un scandale
même si je sais que l’on ne m’écoute pas car j’ai dans le sang
la violence et l’envie la possibilité de tirer de tous côtés
sans peur de toucher au cœur à l’âme les points sensibles
les points de côté sur le ring c’est là que je te balade
armé jusqu’aux dents sans crainte de perdre ce qui est déjà perdu
le camp d’en face n’est plus de taille et le mien est bien malade déjà vaincu
bientôt il faudra partir et sans regret non je ferai ma valise
en emportant mes bouquins et crève la route crève la route
écrit sous machin le livre qui n’a pas vu le jour
car les jaloux ont broyé du noir de velours
maintenant que j’ai grandi du haut de mes 197 centimètres
je ne garantis pas qu’il n’y aura pas de blessés les tués ne pourront pas témoigner
sois sérieux à ton âge on ne rigole pas la masse musculaire laisse à désirer
et ton flegme ne rassure que toi au milieu de la curée
Maintenant la peur nous a quittés le sang reflue sans cesse sur les poings serrés
le piège tend à se refermer mais l’argent est là il suffit de se baisser
protège tes arrières romps les suspicions éteins tes lumières
le slang est par terre et le français descend sur terre et diffuse sa police
t’as la niaque qui s’ignore les frappes qui palissent tatoués à l’extérieur
roses à l’intérieur ils faiblissent à chaque mimique
retourne chez ta mère soulever l’as de pique
c’est affreux il fait nuit le soir et le jour s’abat aussi sur terre
comme un obus dans son trou ouvert
plaque tout ton boulot ta femme les impôts plaque ta télé le foot
et part crever la route part crever la route
crever la route
c’est tout